Activités de recherche
Les recherches menées par ses membres s’inscrivent dans l’axe « approches politiques alternatives » de l’Institut SOCI&TER – Institut de Recherche Interdisciplinaire pour le développement sociétal et territorial.
Au départ de l’écologie politique et/ou des penseurs éco-critiques de la modernité (e.a. Bruno Latour, Philippe Descola, Augustin Berque, Bernard Charbonneau, Jacques Ellul, André Gorz), les chercheurs du service Art et Techniques de Représentation étudient, mettent en valeur, voire développent d’autres façons de faire territoire ou de faire société rompant plus ou moins fortement avec les logiques dominantes en architecture et urbanisme, celle-ci étant encore largement centrées sur le Plan ou le Projet, le zonage et le fonctionnalisme.
Ces recherches mettent chaque fois en jeu une critique/réorganisation plus radicale des sociétés et des territoires analysés ayant pour caractéristique commune de réinventer les relations entre les vivants, humains et non humains, qui peuplent un territoire singulier ou, pour le formuler autrement, d’expérimenter d’autres manières de composer des mondes, des alliances entre les vivants et leur territoire.
Les membres du service travaillent ainsi sur des mouvements comme les Zones à défendre, les nouveaux paysans, les villages autonomes ou, plus largement, les communautés éco-politiques alternatives.
L’analyse de ces approches alternatives implique une solide réflexion critique sur les images. En effet, dégager de nouvelles manières de composer des mondes ou plus largement travailler dans le champ de l’écologie politique impliquent de reconsidérer les images avec lesquelles nous pensons ou plus précisément celles qui, malgré nous, nous font penser, comme celles de la ville, de la campagne, de la nature, du patrimoine, etc. On oublie parfois que ces images sont des fabrications modernes. Or avoir des images rétrécies ou stéréotypées n’aide pas à transformer nos manières de penser. S’inquiéter de ces images, en établir la genèse permet d’identifier ce qu’il y a de vieilli, de dévitalisé, voire de faux en elles et, indissociablement, dans nos manières de penser. C’est très précisément l’un des enjeux des recherches menées par nos membres : déconstruire les images avec lesquelles nous pensons pour se donner les moyens de penser autrement.
Plus concrètement, les membres sur service travaillent par exemple à l’invention de nouvelles manières (contre-modernes, non-fonctionnalistes) de cartographier un territoire en incluant les manières de faire territoire des vivants non-humains.
Notre service est, par ailleurs rattaché à un institut de recherche de l’UMONS :
