Avec les technologies nouvelles de plus en plus présentes, les débouchés dans les entreprises du secteur privé pour les diplômés des Facultés de Sciences se sont multipliés, aussi bien pour les mathématiciens, les physiciens, que pour les biologistes, chimistes et informaticiens. Le développement des modèles mathématiques dans la finance et les biotechnologies ouvre de nouvelles perspectives d’emploi pour les mathématiciens. L’émergence des préoccupations écologiques avec le concept de développement durable crée de nouveaux débouchés pour les diplômés en biologie. Le secteur des matériaux nouveaux et des biomatériaux est demandeur de chimistes et de physiciens. Et partout, on recrute des informaticiens ou des scientifiques détenteurs d’une formation mixte dont une composante est l’informatique. Les entreprises apprécient de plus en plus les diplômés en sciences pour leur formation pluridisciplinaire, leur rigueur scientifique, leur faculté d’adaptation et leur capacité à résoudre une vaste gamme de problèmes.
Afin de répondre à ces demandes du monde du travail, chaque Master – à l’exception des Masters en un an – se décline en différentes finalités, chacune préparant à des profils professionnels spécifiques. Dans ces finalités, la pratique des stages en entreprises en Belgique ou à l’étranger au cours des études de Master s’est généralisée.
Alors que la finalité des études en sciences est encore trop souvent associée dans le grand public et parmi les milieux scolaires au seul métier d’enseignant dans l’enseignement secondaire supérieur, la plupart de nos diplômés travaillent dans les secteurs informatique, bancaire, pharmaceutique, des assurances, de la finance, des télécommunications, de la biotechnologie, de la chimie, de l’optique, de l’industrie du verre, dans les centres de recherches privés ou publics. D’autre part, cette offre accrue de la part des entreprises est entrée en concurrence avec les besoins en enseignants et le manque de professeurs de sciences et surtout de mathématiques est criant depuis plusieurs années. Ces professions sont presque chaque année déclarées “en pénurie”.
“Au moment où j’écris ces quelques lignes, cela fait déjà 5 mois que j’ai quitté les banquettes bleues-vertes de l’UMONS. Et cinq années auparavant, j’avais quitté les chaises de l’école secondaire. J…
Sylvie Scolas
Master à finalité spécialisée, métiers de la finance
“Au moment où j’écris ces quelques lignes, cela fait déjà 5 mois que j’ai quitté les banquettes bleues-vertes de l’UMONS. Et cinq années auparavant, j’avais quitté les chaises de l’école secondaire. J’avais choisi les maths un peu par élimination, n’ayant pas forcément d’affinités avec ce domaine. Quant au futur emploi que je voulais exercer grâce à ces études, je ne voulais pas être prof, ni…
“Au moment où j’écris ces quelques lignes, cela fait déjà 5 mois que j’ai quitté les banquettes bleues-vertes de l’UMONS. Et cinq années auparavant, j’avais quitté les chaises de l’école secondaire. J’avais choisi les maths un peu par élimination, n’ayant pas forcément d’affinités avec ce domaine. Quant au futur emploi que je voulais exercer grâce à ces études, je ne voulais pas être prof, ni me lancer à corps perdu dans la recherche… Ce fut néanmoins quelquefois le cas durant ces cinq années ! Car les maths, finalement, ce ne sont pas que des chiffres, comme certains pourraient le penser. C’est se poser sans arrêt de multiples questions et finalement, se rendre compte que ça nous passionne ! Ce ne sont pas que des heures de cours, mais des moments passés avec des professeurs compétents, intéressants, et parfois même assez motivés pour nous tenir éveillés le matin… Et tout ça, bien entendu, entouré d’autres “matheux” qui deviennent, au fur et à mesure des heures passées à essayer de comprendre les élucubrations de certains professeurs (qui se reconnaîtront !), des amis avec qui partager le stress des examens, les cours, mais aussi la vie estudiantine à Mons et les parties de cartes ou autre… Finalement, après avoir réussi mes trois années de Bachelier, je me suis orientée vers les métiers de la finance pour les deux dernières années : durant la première année du Master, et après en avoir discuté avec plusieurs personnes concernées (professeurs, autres étudiants, etc.), j’ai choisi certains cours susceptibles de m’ouvrir des portes dans le milieu professionnel. Par exemple, la théorie du risque, d’autres cours donnant quelques bases en finance, etc. Tandis qu’au cours de la dernière année du Master, et donc de mes études, j’ai pu me concentrer sur un stage d’entreprise et surtout, à mon mémoire, ce dernier m’ayant offert la possibilité de revoir 5 ans de formation en quelques dizaines de pages. Ce sont surtout les compétences acquises à l’UMONS (plus que les connaissances !) — je citerais entre autre l’esprit critique, l’esprit d’analyse, la logique, etc. — qui m’ont permis d’obtenir un travail chez BNP Paribas Fortis, en tant que “International Associate” (programme de formation au sein de la banque). »
Sylvie Scolas
(Master à finalité spécialisée, métiers de la finance)
“Je suis entré à l’université dans l’optique de devenir professeur de mathématiques dans le secondaire, mais mon parcours a été tout autre... Durant les trois années de Bachelier, j’ai suivi plusieurs…
Dany Maslowski
Master à finalité spécialisée, métiers de l’informatique.
“Je suis entré à l’université dans l’optique de devenir professeur de mathématiques dans le secondaire, mais mon parcours a été tout autre... Durant les trois années de Bachelier, j’ai suivi plusieurs cours qui m’ont vraiment donné le goût de l’informatique. Afin d’approfondir mes connaissances dans ce domaine, j’ai choisi la finalité spécialisée pour ma maîtrise. Cette finalité comporte notamment…
“Je suis entré à l’université dans l’optique de devenir professeur de mathématiques dans le secondaire, mais mon parcours a été tout autre… Durant les trois années de Bachelier, j’ai suivi plusieurs cours qui m’ont vraiment donné le goût de l’informatique. Afin d’approfondir mes connaissances dans ce domaine, j’ai choisi la finalité spécialisée pour ma maîtrise. Cette finalité comporte notamment un projet intégré qui a été, pour ma part, une expérience particulièrement intéressante, et même amusante ! En effet, ce projet consistait à construire et programmer deux robots. Mais ma plus belle expérience a été de contribuer à l’élaboration d’un projet financé par la société américaine Jane Street Capital. J’ai travaillé sur ce projet durant l’été entre ma première et deuxième maîtrise et j’ai eu ensuite la chance d’être invité à New-York pour le présenter ! Je m’étonne encore d’avoir pu me balader dans les rues de la Grosse Pomme, et cela grâce à mes études et à un professeur chevronné ! Pendant ma dernière année de maîtrise, j’ai été également amené à effectuer un stage de trois mois dans l’entreprise Proximus. J’y ai accompli un travail d’analyse dynamique de la qualité de leurs bases de données dans leur service de datawarehouse. L’aspect le plus gratifiant est que cette société se sert encore de mon programme aujourd’hui et l’a même enrichi. Finalement, même si ces expériences sont des atouts pour me présenter dans le privé, j’ai entamé une thèse de Doctorat juste après ma maîtrise. Cela me permet de me spécialiser dans la discipline qui m’a le plus captivé durant mes études : les bases de données. Après cela ? Je ne sais pas… La recherche ? Le privé ? L’enseignement ? Ou pourquoi pas lancer ma propre boîte…”
Dany Maslowski
(Master à finalité spécialisée, métiers de l’informatique.)
“J’ai choisi la finalité approfondie sans être sûre au départ que ça me plairait. Mais dans le cas contraire, je savais que cette décision ne me porterait pas préjudice : j’aurais toujours la possibil…
Julie De Pril
Master à finalité approfondie, métiers de la recherche.
“J’ai choisi la finalité approfondie sans être sûre au départ que ça me plairait. Mais dans le cas contraire, je savais que cette décision ne me porterait pas préjudice : j’aurais toujours la possibilité d’enseigner dans le secondaire ou de travailler dans le privé. Cette finalité m’a permis de suivre précisément les cours que je voulais, mais…
“J’ai choisi la finalité approfondie sans être sûre au départ que ça me plairait. Mais dans le cas contraire, je savais que cette décision ne me porterait pas préjudice : j’aurais toujours la possibilité d’enseigner dans le secondaire ou de travailler dans le privé. Cette finalité m’a permis de suivre précisément les cours que je voulais, mais aussi de me spécialiser dans le domaine de la “théorie des jeux”. J’ai également appris à lire et comprendre des articles scientifiques. Même si cela peut paraître rebutant a priori, j’ai trouvé cela intéressant. A chaque nouvel article, c’était un challenge d’imaginer les petites preuves laissées au lecteur. Cette finalité n’empêche pas non plus de faire des choses plus pratiques, moins abstraites : durant ma première année de Master, deux autres étudiants et moi-même avons construit et programmé deux robots, sous la supervision d’un professeur. En fin de compte, je ne regrette aucunement mon choix !”
Julie De Pril
(Master à finalité approfondie, métiers de la recherche.)