90 chercheurs réunis à l’UMONS pour Mélissa, le projet d’écosystème artificiel spatial
90 chercheurs à l’UMONS pour parler de Mélissa, l’écosystème artificiel pour missions spatiales habitées
De nombreux chercheurs issus de laboratoires européens et canadiens se sont réunis ces 15, 16 et 17 mai 2013 à l’Université de Mons pour faire le point sur l’état d’avancement d’un ambitieux projet européen porté par l’Agence Spatiale Européenne (ESA) et qui vise à développer un écosystème artificiel devant permettre l’exploration spatiale habitée.
Ce projet, initié en 1989 et qui bénéficie du financement du programme Prodex de la Politique scientifique fédérale, est dénommé MELiSSA, acronyme de « Micro-Ecological Life Support System Alternative ».
L’objectif de MELiSSA consiste à proposer une solution aux problèmes de l’eau, l’oxygène et l’alimentation des astronautes lors de missions spatiales de longue durée. La solution actuellement suivie par les ingénieurs et scientifiques est la conception d’un écosystème artificiel. Au moyen de procédés interconnectés, cet écosystème tente de dupliquer les fonctions de notre biosphère, sans l’avantage du sol, des océans et de l’atmosphère. L’ensemble met en jeu différentes technologies basées sur : des bactéries, des plantes, de la filtration, etc. pour permettre la production d’oxygène, d’eau et de nourriture, principalement avec des plantes (blé, tomate, pommes de terre,..).
Initié autour de 4 équipes (dont 2 belges), MELiSSA implique désormais une trentaine d’équipes de scientifiques européens et canadiens.
A l’occasion de leur « yearly meeting », ces nombreux spécialistes se sont réunis à l’Université de Mons durant trois jours. Il s’agit seulement la seconde fois en 23 ans que ce meeting est organisé en Belgique. A cette occasion, les participants ont fait le point sur leurs recherches et leurs avancées.
L’Institut de recherche BIOSCIENCES de l’UMONS est l’organisateur principal de ce « yearly meeting ». Cet institut est l’un des partenaires du projet. Il contribue significativement à sa réussite par l’intermédiaire du service de Protéomie et Microbiologie. Cette équipe met en effet à profit son expertise internationalement reconnue dans le monde des protéines entre autres pour mieux comprendre les modifications physiologiques des bactéries dans l’environnement spatial et pour mieux cerner leur métabolisme. Pour rappel, l’Institut BIOSCIENCES de l’UMONS est dédié aux sciences biologiques, fondamentales et appliquées dont les thématiques sont centrées autour des concepts d’évolution, d’adaptation et d’interactions qui sont abordés aussi bien aux niveaux moléculaires, cellulaires que des individus ou des populations.
Plus d’infos sur Mélissa et sur l’implication de l’Institut BIOSCIENCES? biosciences@umons.ac.be