L’UMONS étudie le déclin européen des abeilles
Les chercheurs de l’UMONS contribuent grandement à la mise en lumière du déclin des abeilles en Europe
Ce projet « liste rouge » a pris 3 années et il a impliqué de nombreux scientifiques issus de différents pays. Le Prof. Rasmont a ainsi produit la grande majorité des cartes de distribution qui ont permis de réaliser les évaluations de risque d’extinction. Durant 5 ans, l’UMONS a centralisé les données des abeilles sauvages de tous les pays d’Europe (et d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient).
Ses équipes ont recueilli 2,5 millions de données, soit l’une des plus grosse banque de donnée zoologique du monde. Ce travail a permis : la réalisation de la première liste des espèces d’Europe et l’élaboration des cartes de distribution de 1.100 espèces (sur les 1.950 espèces connues). C’est ce matériau qui a servi à la « Red List » présentée ce jour par l’UICN.
Les résultats sont très impressionnants : ils laissent apparaître, au pire, la quasi-disparition de l’agriculture en dessous de la latitude de Bordeaux (et dans tous les scénarios en dessous de la latitide de Madrid). Les bourdons eux-mêmes, principaux pollinisateurs sauvages, devraient perdre la majorité de leurs espèces.
Au niveau de la seule Belgique, dans tous les scénarios, la faune actuelle de bourdon devrait être complètement remplacée par des espèces méridionales (de Grèce, en l’occurrence). Dans presque toutes les plaines et les alentours de toutes les capitales d’Europe Occidentale, depuis Madrid jusqu’à Stockholm, la faune de bourdons devrait se réduire à 2-3 espèces au maximum (en place de 20-30 durant le 20e siècle). Pour cet atlas, l’essentiel du travail a été accompli à Mons par le Prof. Rasmont et MM. Thomas Lecocq et Denis Michez.
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