Traduction et jeux vidéo : quand les deux mondes se croisent à la FTI-EII
Ce mercredi 2 avril, des étudiants de notre Faculté se sont rassemblés pour assister à la conférence de l’un des rares développeurs de jeux vidéo en Belgique : Fabrice Daniel, fondateur et CEO de Maracas Studio, installé à Charleroi. Cette conférence, organisée à l’initiative de Manon Hayette, doctorante au sein du service ChinEAsT de la FTI-EII, visait à ouvrir une fenêtre sur une industrie souvent admirée mais encore méconnue dans ses réalités professionnelles. Lors de sa présentation, Fabrice Daniel a expliqué le processus de création d’un jeu vidéo, abordant à la fois les coûts de production, la gestion d’un studio indépendant en Belgique et les obstacles rencontrés dans un secteur mondial dominé par les géants asiatiques et nord-américains. Mais l’un des fils rouges de sa présentation a été sans conteste le rôle fondamental de la localisation dans le développement d’un jeu. « Un jeu mal localisé, c’est un jeu qui perd son sens, et donc son public », a-t-il souligné, en insistant sur l’importance pour les traducteurs d’intervenir dès les premières étapes de la conception. Une manière de rappeler que, derrière chaque ligne de dialogue fluide et chaque référence culturelle bien adaptée, se cache un travail rigoureux et essentiel.
La traduction au cœur du gameplay
Au-delà de la simple transmission de savoir, cette conférence s’est révélée être un moment d’échange sincère entre un professionnel engagé et des étudiants désireux de mieux comprendre le lien entre leurs futures compétences et les réalités de terrain. « J’ai trouvé les étudiants investis et curieux. C’est toujours intéressant de partir à la rencontre des talents de demain » témoigne le CEO de Maracas Studio. Pour lui, cette interaction était importante pour resituer la traduction dans son domaine : « C’est une manière pour nous d’expliquer comment une collaboration peut se mener entre un studio et une agence de localisation par exemple. On a aussi beaucoup parlé de comment les sociétés de jeux vidéo se comportent avec les traducteurs et apporté notre point de vue avec un peu de nuance ».
Si le rêve d’un « GTA » dans les rues de Mons peut encore sembler lointain, le CEO de Maracas Studio reste confiant : « Quand on voit ce qu’on arrive déjà à faire aujourd’hui, je pense qu’on y sera plus tôt qu’on ne le croit ». En attendant, la FTI-EII continue d’affirmer sa volonté d’inscrire ses formations dans une réalité professionnelle mouvante, où la traduction s’impose plus que jamais comme une compétence clé, même dans les univers les plus inattendus.
Pour en savoir plus sur Fabrice Daniel et les activités de Maracas Studio, vous pouvez le suivre sur LinkedIn !
Et pour rencontrer des acteurs du terrain, on se donne rendez-vous au Game Dev Afterwork (1 vendredi sur 2 au Quai 10 à Charleroi, dès 17h)