Activités de recherche
La position épistémologique dominante du Service est de type empirique, dans la mesure où les objets d’étude s’ancrent dans des comportements langagiers observables. Elle se concrétise tant dans des démarches de type observationnel (où les phénomènes à l’étude sont recueillis dans le cadre d’échanges communicationnels écologiques) que dans des actions à caractère expérimental (dans le cadre de situations construites en vue de susciter l’apparition des phénomènes ciblés et ce, dans une dynamique de pensée de nature hypothético-déductive).
Les observations sont recueillies par le truchement d’une instrumentation assurant, à tout le moins, le stockage des phénomènes observés (captation, numérisation, étiquetage) et, le cas échéant, leur analyse objectivée (techniques spectrales, spectrographiques, contours de durée, d’intensité, etc.).
La focalisation sur l’oral et le recours à une instrumentation de nature acoustique rend aisée l’exploitation des données recueillies du point de vue phonétique-phonologique. Cependant, la centration du Service MSL sur le versant oral du langage ne doit pas être confondue avec le développement d’un regard exclusivement centré sur les aspects phoniques des productions. L’intérêt de l’équipe s’étend à toutes les spécificités de l’oral, quelle qu’en soit la nature (phonique certes, mais également relevant de niveaux plus élevés des mécanismes de production du langage) ; ses questionnements l’orientent vers les aspects fondamentaux de la recherche cognitive, plus spécifiquement dans ses dimensions psycholinguistiques. La dynamique scientifique en filigrane de ces recherches tend plus à la compréhension du traitement du langage par le cerveau-esprit humain qu’à la simple description des phénomènes produits par les usagers des systèmes linguistiques.
La plupart des recherches du Service interrogent, dans le cadre spécifique des sciences de la parole, la dichotomie classique variance-invariance (variabilité, variation, variantes, etc.). Elle couvre ici les divers types de variabilité qui caractérisent les productions orales de sujets en situation de communication, que ces variabilités soient individuelles ou sociales, volontaires ou involontaires, conscientes ou inconscientes, normales ou pathologiques, … et qu’elles mènent à des changements transitoires ou durables. Les questions de recherche peuvent ainsi toucher la description et la mesure de l’ampleur de la variabilité, les facteurs explicatifs de la variabilité, les mécanismes structurels de la variabilité, les éléments des systèmes susceptibles d’être plus ou moins résistants à la variabilité, etc.
Ces questions peuvent relever de chacun des niveaux par lesquels le langage peut être appréhendé dans ses aspects de production orale (prosodie, timbre vocalique et consonantique, durée, phénomènes de réduction, etc.).
Notre service est par ailleurs membre de deux Instituts de recherche de l’UMONS :