Un ex doctorant de l’UMONS récompensé du prix SCIBB de chimie industrielle du FNRS pour sa thèse
Sergey Ershov, ancien doctorant au sein de la Faculté des Sciences de l’UMONS dans le laboratoire de Chimie des Interactions Plasma-Surface, actuellement assistant de recherche en poste au Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST), vient de remporter le prix SCIBB de chimie industrielle du FNRS pour la thèse qu’il avait réalisée sous la direction du Prof. Rony Snyders et co-dirigée par le Prof. Philippe Dubois.
Le Fonds de la Recherche Scientifique – FNRS accorde, tous les 2 ans, le Prix SCIBB récompensant une thèse de doctorat portant sur une étude originale concernant de nouveaux concepts et/ou applications dans le domaine des industries chimiques. Ce prix, doté de 4.000 euros de récompense, est réservé à une thèse de doctorat défendue au cours des deux années civiles précédentes.
La thèse du lauréat portait sur l’étude et l’élaboration d’un revêtement de surface composé de plusieurs couches, principalement organiques, synthétisées en partie via des technologies plasma. Elle a été menée dans le cadre du projet d’excellence Opti2mat, financé par la Région wallonne en tant que « Pôle d’excellence » et qui a pour objectif de développer, à partir de méthodes industrialisables et respectueuses de l’environnement, des matériaux capables de reproduire les performances des traitements conventionnels de l’aluminium à base de chrome hexavalent aujourd’hui reconnu toxique.
L’aluminium et ses alliages font en effet partie des matériaux les plus utilisés dans nos sociétés modernes dans des domaines d’activité tels que le transport, la construction ou encore l’aéronautique. Comme la plupart des métaux, ces matériaux doivent être protégés de la corrosion pour leur assurer une durée de vie suffisante. En ce qui concerne l’aluminium, un traitement de surface très efficace à base de chrome hexavalent est employé depuis de nombreuses années. Malheureusement, il est maintenant admis que ces composés sont extrêmement toxiques poussant les autorités européennes à les interdire à courts termes. En conséquence, de gros efforts sont actuellement mis en œuvre pour développer des solutions alternatives à ces traitements de manière à répondre aux nouvelles normes européennes.
Une telle alternative a été développée à travers le projet Opti2mat. Les revêtements mis au point et caractérisés en collaboration avec les laboratoires partenaires du projet (SMPC, Faculté des Sciences et SDM, Faculté Polytechnique) ont ainsi démontré une efficacité en tant que barrière à la corrosion au moins similaire à celle obtenue à partir des traitements conventionnels.
Dans le cadre de sa thèse de doctorat, S. Ershov a spécifiquement étudié la synthèse de couches minces organiques (quelques dizaines de nm) par polymérisation plasma et l’interaction entre ces couches et une couche de polymère conventionnel terminant l’édifice proposé. Son travail a intégré une étude fine des propriétés du plasma et des matériaux synthétisés qui a permis de mettre en évidence des mécanismes de synthèse fondamentaux qui ont fait l’objet de plusieurs publications (9) dans de prestigieux journaux à comité de lecture.