Des chercheurs de l’UMONS mènent actuellement des expériences à bord de vols paraboliques pour mieux comprendre les mécanismes d’ébullition
Les vols paraboliques : un moyen d’accès essentiel à la microgravité
C’est pourquoi plusieurs chercheurs de l’UMONS, dirigés par le Prof. Joël De Coninck, (l’Ing. Stéphane Waeyenbergh et le Dr. Emmanuel Gosselin du LPSI ainsi qu’Ayrton Draux doctorant au Laboratoire Interfaces & Fluides Complexes) sont actuellement à Bordeaux-Mérignac à bord de l’A310 ZERO-G pour y mener des expériences en microgravité afin de mieux comprendre les mécanismes d’ébullition de l’eau. L’Agence Spatiale Européenne (ESA) et Novespace (l’organisateur de ces vols) ont sélectionné et approuvé les expériences du LPSI, qui participent à la 72ème campagne de vols paraboliques de l’ESA organisée du 18/11/2019 au 30/11/2019.
Le LPSI s’intéresse aux effets de la mouillabilité de surface sur les phénomènes de changement de phases. Cet intérêt s’est développé depuis plusieurs années grâce à de nombreuses collaborations au travers de divers projets tels que : Heat Transfer, Encom-1, Encom-2, … qui sont des projets soutenus par l’Agence Spatiale Européenne (ESA) et la Politique scientifique fédérale (BELSPO) et impliquant une vingtaine de partenaires internationaux.
Le transfert de chaleur est un phénomène omniprésent dans de nombreuses applications industrielles. Dans certaines applications telles que le refroidissement électronique, il est devenu le facteur limitant à la poursuite du développement. L’ébullition, l’évaporation et la condensation sont utilisées dans de nombreux domaines techniques, en particulier dans les applications spatiales. L’étude expérimentale et théorique de divers phénomènes physiques dans les fluides en contact avec des substrats simples et complexes est très importante pour l’exploration de l’espace et pour les dispositifs de micro-refroidissement et de micro-fluidique.
L’objet de nos recherches est ici lié à la compréhension des mécanismes d’ébullition. Étudier ces phénomènes d’ébullition au laboratoire, au sol, n’est pas idéal, principalement à cause de la gravité qui influence la croissance des bulles de vapeur étudiées particulièrement pour des surfaces traitées à l’échelle moléculaire. Pour nous affranchir de cet effet parasite lié à la gravité, nous avons proposé le développement d’un équipement d’ébullition avec analyses d’images et développé une série d’expériences d’ébullition innovantes à réaliser en microgravité.
Outre les découvertes scientifiques majeures qui pourraient en découler par la compréhension des mécanismes d’ébullition, la participation à une nouvelle campagne de vol parabolique nous a permis de créer, au sein du LPSI, une véritable expertise en matière de développement technologique et d’exploitation des données en adéquation avec les exigences et critères de sécurité imposés pour la réalisation d’une expérience menée dans des conditions de microgravité. Nul doute que des découvertes intéressantes en découleront.
Lien vers Daily Science pour l’explication d’un vol parabolique.