Les fratries face au diabète : la recherche de Pauline Delannoy récompensée
Le diabète de type 1 est une maladie chronique qui impose un traitement quotidien rigoureux, souvent pris en charge par les parents. Mais qu’en est-il des frères et sœurs de l’enfant malade ? Peu d’études se sont intéressées à leur vécu, alors qu’ils subissent également des bouleversements profonds. C’est cette lacune que Pauline Delannoy a souhaité combler.
« Les résultats de ma thèse ont montré que les frères et sœurs sont eux aussi concernés par la maladie. Ils jouent un rôle de soutien au quotidien, tant pour l’enfant malade que pour les parents », explique Pauline Delannoy, chercheuse au sein du Service de Psychologie clinique de l’UMONS.
Quand la maladie bouleverse l’équilibre familial : un travail reconnu
Défendue en juillet 2024, sa thèse, dirigée par le Prof. Justine Gaugue, met en lumière la difficulté de ces jeunes à exprimer leurs émotions face à la maladie. Certains préfèrent se taire pour épargner leurs parents déjà sollicités. Pourtant, leur bien-être est essentiel pour préserver l’équilibre familial et l’ajustement à la maladie.
Et la recherche de Pauline Delannoy n’est pas passée inaperçue : en ce début du mois d’avril, elle a reçu le Prix « coup de cœur – Didier Daubit » de la Société Francophone du Diabète.
« J’avais à cœur de participer à un congrès portant sur le diabète. J’ai donc postulé au Congrès de la Société Francophone qui se déroule à Paris afin de communiquer les résultats de ma thèse. C’est la première fois que je reçois un prix, l’émotion était intense ! » confie-t-elle.
Vers une meilleure prise en charge des familles
L’impact de cette recherche ne s’arrête pas aux publications académiques. Plusieurs hôpitaux et associations commencent à prendre en compte ces nouvelles connaissances. L’objectif ? Adapter l’accompagnement des familles pour inclure aussi les frères et sœurs dans le suivi du diabète.
« Ce travail commence à trouver un écho dans les milieux hospitaliers et associatifs, et j’espère poursuivre mes recherches pour renforcer le lien entre clinique et recherche», affirme la lauréate.
L’étude de Pauline Delannoy met en lumière un pan souvent négligé de la prise en charge du diabète infantile. Son prix met en évidence l’importance d’intégrer ces connaissances dans les pratiques médicales et psychosociales. Un pas de plus vers un accompagnement plus global des familles touchées par la maladie.
La Société Francophone du Diabète soutient les initiatives des équipes paramédicales pour améliorer la prise en charge des patients diabétiques. Tout au long de l’année, elle attribue des bourses et prix pour récompenser et encourager les recherches contribuant à cette avancée.
