Culture de l'espace post-soviétique

La Maslenitsa

Publié le 4 novembre 2023
Rédigé par Anne Delizée
La Maslenitsa  Traducteurs : Dielens Sandrine, Henry Justine, Raes Loriane, Sallustio Virginie et Vadalà Luigi  Réviseurs : Dashkin Timour et Raes Loriane   Traduction russe → français effectuée en deuxième Bachelier de la Faculté de Traduction et d’Interprétation – Ecole d’Interprètes Internationaux de l’Université de Mons, sous la direction de A. Delizée  La « Maslenitsa » ou […]

La Maslenitsa 

Traducteurs : Dielens Sandrine, Henry Justine, Raes Loriane, Sallustio Virginie et Vadalà Luigi 
Réviseurs : Dashkin Timour et Raes Loriane  

Traduction russe → français effectuée en deuxième Bachelier de la Faculté de Traduction et d’Interprétation – Ecole d’Interprètes Internationaux de l’Université de Mons, sous la direction de A. Delizée 

La « Maslenitsa » ou « fête des crêpes » est une ancienne fête slave héritée de la culture païenne. Durant cette fête, on dit joyeusement adieu à l’hiver pour accueillir le beau temps qui s’approche et le renouvellement printanier de la nature. Même les crêpes, l’attribut indispensable de la Maslenitsa, avaient une signification rituelle : rondes, rouges, chaudes, elles constituaient un symbole solaire, qui brûlait d’un éclat toujours plus étincelant, en allongeant les journées. 

Le lundi, jour du rassemblement 

Ce jour-là, on faisait un épouvantail en paille, on l’habillait de vieux vêtements de femme et, tout en chantant, on le transportait sur des traîneaux à travers le village. Ensuite, la Maslenitsa était montée sur un tas de neige où on commençait à glisser sur des traîneaux.  

Le mardi, jour des jeux et des activités 

Dès ce jour-là, toutes sortes d’activités commençaient : balades en traîneau, festivités et spectacles folkloriques. 

 

Le mercredi, jour de la gourmandise 

Dans toutes les maisons du village, cette journée commençait par des repas festifs où l’on pouvait déguster des crêpes et autres mets. Dans chaque famille, les tables étaient garnies de plats délicieux, les familles faisaient des crêpes, et certains brassaient de la bière grâce à l’argent mis en commun. Des théâtres et des étalages de vendeurs apparaissaient partout. Les étalages vendaient du sbiten chaud (boissons à base d’eau, de miel et d’épices), des noix grillées et du pain d’épices au miel. Et dans le village, en plein air, on pouvait savourer du thé provenant directement d’un samovar bouillant. 

Le jeudi, jour de la débauche 

Ce jour-là, il y avait des concours de pugilat. Cette pratique, qui date de la Russie tsariste, suivait des règles strictes. Par exemple, il était interdit d’attaquer une seule personne à deux, de la tabasser et de donner des coups en dessous de la ceinture et à l’arrière de la tête. 

Le vendredi, les soirées des belles-mères 

Toute une série de coutumes de la Maslenitsa visait à accélérer les mariages et à aider les jeunes à trouver un ou une partenaire. La tradition exigeait qu’ils rendent visite à tous ceux qui étaient présents à leur mariage, qu’ils soient élégamment habillés et qu’ils se déplacent dans des traîneaux peints. 

Le samedi, jour du rassemblement des zolovki 

Commençons par une brève définition. “Zolovka”, la « belle-sœur » en russe, est plus précisément la sœur du mari. Le samedi était donc le jour où les jeunes mariés accueillaient leur famille au sein de leur domicile conjugal, autrement dit, les belles-filles de la famille du mari invitaient leur(s) belle(s)-sœur(s) au repas : on célébrait le rassemblement des belles-sœurs.  

Le dimanche, jour des adieux, du baiser et du pardon 

Si les Russes ont froissé un de leur proche au cours de l’année, le Dimanche du Pardon était une bonne opportunité pour oublier l’affront. Au cours de cette journée, ils s’embrassaient pour se saluer, et l’un d’eux disait : « Pardonne-moi pour le mal que j’ai pu te faire ». Le deuxième répondait alors : « Dieu te pardonnera » et chacun oubliait la querelle. Après cela, les Russes se rendaient au cimetière pour déposer des crêpes sur les tombes de leurs proches. Ils pleuraient leurs morts et priaient pour la paix de leurs âmes.  

Le point culminant de cette festivité était la journée d’adieux à l’épouvantail de la Maslenitsa lors du dernier jour, le Dimanche du Pardon. Les funérailles de l’épouvantail, sous forme de crémation, avaient lieu dans un champ en dehors du village. L’on jetait dans les flammes non seulement l’épouvantail – la personnification de l’hiver – mais aussi différents vieux objets, ainsi que les reliefs des repas de la fête. Ce rituel symbolisait la fin de l’hiver et en même temps, le renouveau de la nature, c’est-à-dire l’éclosion printanière suivie des nouvelles forces de la nature. 

Hiver, pars et arrête de nous geler !