Vincent Thielens récompensé de 10 000 euros pour ses recherches sur la capture du carbone à l’UMONS
Dans un contexte de transition énergétique, les énergies renouvelables ne suffisent pas toujours à répondre aux besoins en électricité de manière stable. Les turbines à gaz assurent cette flexibilité, mais au prix d’émissions de dioxyde de carbone. Afin de limiter leur impact, des technologies de capture du carbone sont explorées, notamment celles à base d’amines, capables de fixer le CO₂ présent dans les fumées.
Pour optimiser leur efficacité, il est essentiel d’augmenter la concentration de CO₂ dans ces fumées. L’une des pistes les plus prometteuses repose sur l’EGR (recirculation des gaz d’échappement), une méthode qui consiste à réinjecter une fraction des gaz brûlés à l’entrée de la turbine. Cette approche présente des limites en termes de stabilité de la combustion — des limites que Vincent Thielens entend bien repousser.
Un banc d’essai à échelle industrielle pour tester de nouvelles solutions
Vincent Thielens mène un doctorat au sein du Service Thermique et Combustion de l’UMONS, notamment avec le Prof. Ward De Paepe, en tant qu’aspirant FNRS. Il est aujourd’hui lauréat de la bourse SofinaBoël, qui soutient des chercheurs belges souhaitant se former à l’international. Au cœur de son projet : la création d’un dispositif unique au monde, une boucle de recirculation à taille industrielle développée dans le cadre du laboratoire UMARC, UMONS Micro gAsturbine Research Centre.
« Cette installation permet d’analyser le comportement de la combustion en conditions proches de l’échelle réelle et d’explorer de nouvelles marges d’amélioration pour la capture du CO₂ », explique-t-il.
Une collaboration entre recherche et industrie
Ce projet est porté par une triple collaboration : l’Université de Mons, le centre de recherche aérospatiale allemand (DLR) et ENGIE Laborelec.
« Travailler avec une université, un centre de recherche appliquée et un acteur industriel crée une dynamique enrichissante, où chacun apporte sa vision : académique, technique et opérationnelle », souligne Vincent Thielens.
Cette synergie, initiée dès le début du doctorat, se poursuivra pendant toute la durée de son séjour en Allemagne. Bien que l’UMONS reste son institution de référence, cette collaboration reflète l’ouverture internationale et l’ancrage concret de sa recherche.
En recevant la bourse SofinaBoël, Vincent Thielens rejoint une communauté de jeunes chercheurs belges dont le potentiel scientifique est reconnu. Gérée en partenariat avec la Fondation Roi Baudouin, cette bourse vise à soutenir la formation à l’étranger de talents prometteurs. Une belle étape dans un parcours engagé vers une science appliquée, durable et collaborative.