La collaboration UMONS-CHU HELORA au service de la recherche médicale
L’UMONS, et ses services de Neurosciences, de Management de l’Innovation Technologique (MIT), et d’Information, Signal et Intelligence Artificielle (ILIA), ainsi que le site Kennedy des CHU HELORA, ont récemment lancé deux projets de recherche collaborative pour approfondir la compréhension de la sclérose en plaques et de la maladie d’Alzheimer. Ces études mettent en évidence une coopération scientifique essentielle, réunissant diverses expertises pour relever les défis complexes de ces maladies.
Vers de nouvelles approches thérapeutiques de la sclérose en plaques
La première étude vise à explorer la relation entre le microbiote et la sclérose en plaques. Celle-ci est portée par le Dr. Lionel Paternoster, neurologue aux CHU HELORA et doctorant à l’UMONS, et la Prof. Laurence Ris, cheffe du service de Neurosciences de l’université, en collaboration avec la plateforme bioprofiling de l’UMONS et le Prof. Jean-Marie Colet.
« Par le biais de ce partenariat, l’hôpital universitaire montois tend apporter ses compétences et son expertise dans le domaine médical clinique et celui de la recherche clinique. Les CHU HELORA sont engagés envers l’excellence médicale et la promotion de la santé. En collaborant étroitement, nos établissements travaillent à faire progresser la science médicale et à mettre en œuvre des pratiques cliniques de pointe pour le bénéfice de nos patients. Cette coopération renforce notre capacité à mener des recherches de qualité et à améliorer les soins de santé pour tous » explique Luc Bissen, Directeur médical du site Kennedy.
Elle a pour objet l’étude, d’une part, des micro-organismes présents dans la salive et les fèces et, d’autre part, les petites molécules sanguines appelées métabolites chez des patients atteints de sclérose en plaques et leur cohabitant. Objectif ? Mieux comprendre la relation entre la maladie et le microbiote, dans le but de développer de nouvelles approches diagnostiques et thérapeutiques.
Une étude observationnelle pour le diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer
La deuxième étude clinique est liée à deux projets en cours au sein de l’UMONS :
- un projet financé par la Fondation Alzheimer, EEGAL, qui vise le développement d’un outil basé sur l’intelligence artificielle qui permettra de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer par le biais d’ une approche multidisciplinaire ;
- et un deuxième, AI4BRAIN/MedResyst, financé par la Wallonie et l’Europe (fonds FEDER), dont l’objectif est d’intégrer de nouveaux outils technologiques d’analyse, de classification, de prédiction et de modélisation numérique dans le parcours de soins des patients atteints de troubles neurologiques ou psychiatriques.
La volonté des CHU HELORA, approuvée par son comité d’éthique, est de soutenir ces 2 projets en proposant et en fournissant des données patients à l’UMONS pour des études approfondies. Les patients devront bien entendu marquer leur consentement auprès de leur neurologue. Les données utilisées seront, quant à elles, totalement anonymisées, garantissant le respect à la protection de ces données sensibles. Ces travaux seront effectués au sein du Service de Neurologie du site Kennedy par les Dr. Vito Tota et Lionel Paternoster et au sein des services de Neurosciences (Laurence Ris), d’Informatique Logiciel et Intelligence Artificielle (Sidi et Saïd Mahmoudi), d’Information, Signal et Intelligence Artificielle (Thierry Dutoit), et de Management de l’Innovation Technologique (Philippe Fortemps et Fabian Lecron).
Une collaboration dans le cadre du programme de coopération Interreg France-Wallonie-Vlaanderen
L’Université et les CHU HELORA sont aussi impliqués dans 3 projets de recherche du programme Interreg France-Wallonie-Vlaanderen, programme de coopération co-financé par l’Union européenne, qui s’inscrit dans une volonté de favoriser les échanges transfrontaliers entre les Régions Hauts-de-France et Grand Est, la Wallonie, la Flandre Occidentale et Orientale.
- SAFE vise à utiliser la technologie plasma pour modifier la surface d’implants en titane et ainsi améliorer leur intégration osseuse et diminuer les risques infectieux et inflammatoires ;
- VasculAI, pour la mise au point d’un outil basé sur l’intelligence artificielle pour évaluer de manière non-Invasive la santé vasculaire afin d’intensifier la prévention des complications vasculaires ;
- ALCOVE, pour le développement d’un nez électronique permettant d’analyser des composés organiques volatils dans l’air exhalé pour la détection précoce des cancers pulmonaires.
Une collaboration fructueuse au service de la santé
Ces nouveaux projets démontrent la synergie entre l’UMONS et les CHU HELORA, combinant expertise clinique et recherche scientifique pour développer des approches innovantes face à des maladies complexes et cela, au bénéfice des patients.
« Cette collaboration améliore à la fois la recherche fondamentale et la prise en charge des patients, illustrant un modèle de recherche médicale collaborative, centrée sur le patient et ouverte aux avancées technologiques. Ce type de recherche sera au cœur des objectifs de la Fondation Raoul Warocqué pour la recherche médicale en Hainaut », précise le Prof. Laurence Ris.
« Je me réjouis de ces nouvelles collaborations avec les CHU HELORA », souligne Philippe Dubois, Recteur de l’UMONS. « Avec le lancement imminent de notre Master en médecine en septembre 2024, nous renforçons encore davantage notre engagement dans le domaine de la recherche médicale dans le Hainaut, contribuant ainsi à l’amélioration durable de la santé de nos concitoyens ».