Lancement du projet Trans-Pest à l’UMONS pour innover dans les alternatives aux pesticides en France et en Belgique
43 partenaires de Flandre, de Wallonie et de France ont présenté ce 5 décembre le portefeuille de projets scientifiques destinés à repenser les produits de biocontrôle de demain.
Coordonné par Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège), Biocontrol 4.0 (incluant le projet Trans-Pest porté à l’UMONS), vise à créer des solutions innovantes dans les domaines de la lutte contre les maladies des plantes et les ravageurs.
Ce portefeuille mobilise les compétences de partenaires provenant de 24 institutions avec un budget de plus de 14 millions d’euros (dont plus d’un demi-million pour l’UMONS) pour développer une approche intégrant les outils du numérique et du biocontrôle et viser la réduction de l’utilisation des pesticides.
Les projets de ce portefeuille coordonné par Philippe Jacques, professeur à Gembloux Agro-Bio Tech (ULiège), s’intéressent à toutes les étapes, de la conception des produits de biocontrôle et du numérique à la formation des utilisateurs.
BIOCONTROL 4.0 se concentre sur des solutions innovantes en biocontrôle pour une agriculture durable et plus précisément sur le développement :
- de nouveaux biofongicides ou stratégies de lutte dirigées contre des maladies des plantes dues à des champignons (Trans-Lipo et Trans-Pathoflax 2.0)
- de nouveaux produits de biocontrôle visant à réduire le nombre d’insectes ravageurs des cultures (Trans-Pest)
- d’outils du numérique (capteurs, robots et outils d’aide à la décision) susceptibles d’aider au développement et à l’exploitation des produits de biocontrôle (Trans-e-Bio). Il vise également à proposer une intégration de ces outils au travers de démonstration de leur efficacité dans le cadre d’expérimentations réalisées en serre ou au champ (Trans-Control) et dans le cadre de formations destinées principalement aux développeurs, producteurs, vendeurs et utilisateurs de ces produits (Trans-Training).
Le projet Trans-Pest est porté par Kévin Tougeron (chargé de cours à l’UMONS) dans le laboratoire d’écologie des interactions et changements globaux et concerne l’analyse de l’impact des variations environnementales sur les bioinsecticides. Le laboratoire de l’UMONS se chargera de tester l’effet des changements climatiques sur les ravageurs agricoles comme les pucerons ou les taupins et sur leurs ennemis naturels comme les prédateurs de type coccinelles ou chrysopes. Le but est de proposer aux agriculteurs des solutions innovantes dans le cadre du contrôle biologique, pour diminuer l’utilisation de pesticides.
Les autres projets du portefeuille
- Trans-Manage : Gestion et communication du portefeuille Biocontrôle 4.0. Chef de file : Philippe Jacques.
- Trans-Control : Amélioration de la gestion intégrée des ravageurs et des maladies dans l’agriculture. Chef de file : Louis Lippens.
- Trans-e-Bio : Développement d’outils numériques pour les solutions de biocontrôle. Chef de file : Jean-Yves Parfait.
- Trans-Lipo : Élaboration de solutions biologiques à base de lipopeptides et glycolipides pour l’agriculture durable. Chef de file : Essaid Ait Barka.
- Trans-Pathoflax 2.0 : Élaboration de solutions de biocontrôle aux liniculteurs et de techniques de diagnostic pour l’obtention de variétés de lin résistantes aux maladies. Chef de file : Lise Willaert.
- Trans-Training : Actions de formation aux derniers développements réalisés au sein du portefeuille et de sensibilisation pour l’ensemble des publics de la zone. Chefs de file : François Krier et Valérie Leclère.
A l’occasion du lancement officiel du projet le 5 décembre, le laboratoire d’écologie des interactions et changements globaux de l’UMONS a ouvert ses portes pour présenter la manière dont les produits de biocontrôle sont testés. Une visite du laboratoire a également été organisée afin de découvrir les élevages d’insectes et de suivre des protocoles expérimentaux.
Le portefeuille de projets BIOCONTROL 4.0 et le projet Trans-Pest font partie des projets de recherche UMONS acceptés par le premier appel à projets du Programme de coopération transfrontalière Interreg VI France-Wallonie-Vlaanderen.