Le laboratoire de Neurosciences de l’UMONS, en collaboration avec l’ULB, identifie un gène utile pour le développement de nouveaux antidouleurs
La douleur agit comme un signal d’alarme et en cela elle est bien utile. Lorsqu’elle perdure, elle devient alors une maladie. Dans ce cas, on parle alors de douleurs chroniques, parmi lesquelles on distingue les douleurs inflammatoires, les plus fréquentes, dues à une lésion des tissus, et neuropathiques, provoquées par une atteinte des nerfs. Les options de traitement de ces douleurs chroniques restent aujourd’hui largement insuffisantes.
C’est pour remédier à cela que des chercheurs de l’ULB et de l’UMONS mènent des travaux sur les neurones périphériques spécialisés dans la perception des stimuli intenses potentiellement dangereux pour l’organisme conduisant à une sensation de douleur, appelés les nocicepteurs.
A travers leurs recherches, les chercheurs des deux universités ont montré que chez les souris adultes, la protéine Prdm12 contrôle l’excitabilité de ces neurones en régulant l’expression d’un réseau de gènes codant notamment pour des récepteurs et des canaux ioniques. Ils ont observé que l’inactivation de ce gène réduit la réaction douloureuse à la capsaïcine, le composant actif du piment et inversement, une hypersensibilité à la douleur inflammatoire induite par le formol.
Prdm12 avait été décrit précédemment par ces chercheurs comme un gène requis pour le développement des nocicepteurs. Ces résultats indiquent que celui-ci est aussi important pour leur bon fonctionnement chez l’adulte.
Ces données offrent de nouvelles perspectives puisqu’elles permettraient la mise au point de nouvelles thérapies des douleurs chroniques ciblant cette protéine.