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Les Rectrices et Recteurs belges pressent le gouvernement belge de réagir face à la situation à Gaza

Publié le 9 août 2025
Rédigé par DCOM
Ce 9 août 2025, es Rectrices et Recteurs des universités belges ont adopté un texte commun sous la forme d’un communiqué pressant le Gouvernement belge  de condamner fermement les violences commises actuellement à Gaza.

Ce 9 août 2025, les Rectrices et Recteurs des universités belges ont adopté un texte commun sous la forme d’un communiqué pressant le Gouvernement belge  de condamner fermement les violences commises actuellement à Gaza.

Voici le texte intégral de ce communiqué :

« Les universités portent non seulement la responsabilité de transmettre, d’enseigner et de faire progresser de la recherche, mais aussi d’assumer pleinement leur rôle dans la défense et la promotion des valeurs qui rassemblent l’Humanité.

Dans cet esprit, nous ne pouvons rester silencieux face aux conditions inhumaines et à la grave crise humanitaire à Gaza. La violence et la déshumanisation — d’où qu’elles viennent — doivent être condamnées sans équivoque.

Ce qui se déroule depuis plusieurs mois à Gaza viole tous les principes de la dignité humaine : plus de 60 000 victimes civiles, le blocage de l’aide humanitaire et une famine qui s’aggrave. Selon les Nations Unies, deux des trois critères pour déclarer une famine à Gaza sont déjà réunis. Nous appelons donc le gouvernement belge à agir avec détermination et humanité, et à œuvrer pour la livraison immédiate et sans restriction de l’aide humanitaire.  

Nous saluons l’organisation par la Belgique de largages aériens de nourriture. Cependant, elle ne doit pas détourner notre attention sur l’ampleur immense de cette crise alimentaire et sanitaire, qui ne pourra être atténuée que par un cessez-le-feu total et l’acheminement par voie terrestre d’une aide humanitaire inconditionnelle .

Nous appelons le gouvernement belge à condamner fermement la violence inhumaine dans les territoires palestiniens occupés et à décider d’autres actions, conjointement avec d’autres pays.

Nous invitons le gouvernement belge à soutenir activement notre appel et à répondre à notre demande antérieure de suspendre immédiatement l’Accord d’association entre l’UE et Israël. L’article 2 de cet accord loin d’être une simple formalité technique, constitue une pierre angulaire : le respect des droits humains et des valeurs démocratiques doit sous-tendre toute coopération avec des pays tiers. Si ce fondement est systématiquement bafoué, les conséquences doivent s’ensuivre. Sinon, nos valeurs européennes risquent de devenir vaines de sens.

 Les universités belges ne sont pas seules dans cet appel à l’action: des voix en Israël déclarent la situation insoutenable. Les présidents de l’Université de Tel-Aviv, de l’Université hébraïque de Jérusalem, de l’Université Ouverte, de l’Institut Weizmann des sciences et de Technion reconnaissent les immenses préjudices infligés aux enfants et aux nourrissons et insistent sur l’impératif moral pour le gouvernement israélien de répondre au drame à Gaza.

 Les mots du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, résonnent avec gravité: “C’est un test de notre humanité partagée — un test pour lequel nous ne pouvons pas nous permettre d’échouer”. Face à ce test, nous exhortons le gouvernement belge, et plus particulièrement son Premier ministre et son Ministre des Affaires étrangères à tout mettre en œuvre pour en assurer la réussite ».

 Les signataires :

 Annick Castiaux (UNamur), Jan Danckaert (VUB), Philippe Dubois (UMONS), Herwig Leirs (UAntwerpen), Anne-Sophie Nyssen (ULiège), Annemie Schaus (ULB), Françoise Smets (UCLouvain), Rik Van de Walle (UGent), Bernard Vanheusden (UHasselt), Severine Vermeire (KU Leuven).

 Cette déclaration est également soutenue par Luc Sels (recteur honoraire de la KU Leuven).