L’intelligence artificielle pour simplifier les démarches douanières
Comment simplifier les démarches douanières, souvent complexes et sources d’erreurs ? Le service ILIA (Informatique, Logiciel et Intelligence Artificielle) de l’UMONS a développé une technologie basée sur l’intelligence artificielle capable de prédire automatiquement les codes douaniers (ou « Harmonized System codes », HS codes) à partir de déclarations commerciales.
Cette innovation a été licenciée à l’entreprise e-Origin, spécialisée dans les outils numériques pour la logistique et la conformité douanière.
« Nous avons développé un système qui analyse le langage des déclarations pour proposer le bon code, avec un objectif de fiabilité et de gain de temps », explique Sidi Mahmoudi, professeur au sein du service ILIA, qui travaille sur ce projet avec les chercheurs Sédrick Stassin et Otmane Amel.
« Le module d’intelligence artificielle développé en collaboration avec l’UMONS, dans le cadre d’un projet de recherche réunissant notamment des experts des douanes belges, constitue un véritable atout stratégique pour e-Origin », souligne Yanis Kyriakides, CEO d’e-Origin.
« Il permet d’offrir à nos clients une aide décisionnelle concrète dans le choix du code de classification douanière, en s’appuyant sur l’expertise approfondie du domaine douanier et sur l’immense volume de données déclaratives dont dispose e-Origin. Sans un tel outil, analyser rapidement un grand nombre de déclarations serait humainement très difficile ».
De l’université à l’entreprise : un transfert technologique facilité par la licence
L’octroi d’une licence est une forme directe de valorisation de la recherche : elle permet à une entreprise d’exploiter une technologie universitaire sans devoir créer de nouvelle structure. Elle cadre aussi les aspects juridiques et financiers du transfert de technologie. La mise en place d’une licence d’exploitation représente une excellente opportunité de maintenir un lien durable entre l’université et l’entreprise, en offrant un cadre pour rediscuter régulièrement des activités de l’entreprise et identifier de nouvelles pistes de collaboration mutuellement bénéfiques.
« C’est une manière concrète de donner une utilité à nos travaux en intelligence artificielle, tout en répondant à des besoins réels », souligne Sidi Mahmoudi.
Ce partenariat montre qu’une technologie développée à l’université peut, grâce à une licence bien encadrée, devenir un outil utile au quotidien.