Trois jeunes diplômés de l’UMONS se distinguent pour leurs travaux en lien avec l’innovation soutenable auprès de la Fondation pour les Générations Futures
L’année 2020 sera à marquer d’une pierre blanche pour l’Université de Mons et la participation de ses étudiants et ex-étudiants aux différents prix organisés par la Fondation pour les générations futures et notamment les HERA Awards !
Ils sont en effet trois (deux jeunes femmes et un jeune homme ; deux Ingénieures civiles et un Master en Sciences de gestion) à s’être illustrés pour leur contribution dans le domaine de l’innovation soutenable.
Les 3 lauréats UMONS sont :
- Chloé Ponsart (diplômée Ingénieur civil Electricien en 2019), lauréate du prestigieux Master Thesis HERA Award for Future Generations, dans la catégorie « Sustainable Engineering 2020 » ;
- Rémi Valepin (diplômé en Sciences de gestion de la Faculté Warocqué en 2019 et doctorant UMONS-ULiège), nominé dans la catégorie « Sustainable & Responsible Finance » pour son travail consacré au rendement des panneaux photovoltaïques et la mise au point d’ une méthode alternative ;
- Lola Brousmiche (diplômée Ingénieur civil en chimie et sciences des matériaux en 2019), qui, associée à Nathan Pletinckx (étudiant Ingénieur de gestion à l’UCLouvain FUCaM Mons), a conçu « Waste End » qui vise à transformer les déchets organiques alimentaires en biogaz et engrais.
Reprenons dans l’ordre.
Chloé Ponsart est donc désignée lauréate du prestigieux Master Thesis HERA Award for Future Generations, dans la catégorie « Sustainable Engineering 2020 ». La jeune femme a été récompensée pour son mémoire intitulé « Valorisation économique d’un système de stockage gravitaire d’énergie électrique placé en carrière immergée » (Promoteurs: F. Vallée & J-F. Toubeau) et qui étudie les carrières wallonnes en tant que puits énergétiques du futur.
Lié (notamment) à l’irrégularité des conditions météorologiques, le problème d’intermittence dans la production des énergies vertes est généralement solutionné par la mise en marche ponctuelle d’unités de production électrique utilisant des ressources fossiles. Chloé Ponsart a étudié la faisabilité physique et financière d’une solution alternative – le stockage gravitaire par masses solides immergées – dans l’eau des carrières wallonnes désaffectées. L’auteure a d’abord identifié les meilleurs matériaux à utiliser dans une perspective de minimisation des nuisances environnementales.
Elle a ensuite investigué la viabilité financière d’un tel système, tant dans le cadre d’une utilisation locale que dans celui d’une intégration au réseau et au marché de l’électricité. Dans les deux cas, la durée d’amortissement des installations a été estimée à dix ans, pour une durée de vie de quarante ans. Chloé, enfin, a suggéré une adaptation du cadre législatif wallon dans le contexte des « communautés énergétiques.
Pour le jury, « ce mémoire est intéressant en ce qu’il montre la viabilité économique d’un système original et innovant. La solution technique proposée est très pertinente, pragmatique et complète bien la panoplie des outils techniques existants en matière d’énergie renouvelable. Le jury apprécie que ce système soit une solution locale, polytechnique et avec un potentiel de création d’emplois intéressant. Le jury souligne enfin que l’auteure a également analysé la faisabilité industrielle de son projet et envisage la création d’un spin-off ».
Chloé Ponsart est actuellement Project Manager à Emphase Environnement (monitoring et audit énergétique).
Plus d’infos sur son projet via ce lien .
Rémi Valepin, lui, a donc été nominé dans la catégorie « Sustainable & Responsible Finance » pour son travail consacré au rendement des panneaux photovoltaïques et la mise au point d’ une méthode alternative pour sortir du flou artistique actuel.
Son travail a consisté à appliquer l’approche dite « par options réelles » (real option value) aux panneaux solaires photovoltaïques. L’investissement dans ce type d’équipement est, en effet, marqué par un contexte politique et réglementaire caractérisé, ces dernières années (particulièrement en Wallonie), par de nombreuses incertitudes liées tant à la volatilité du prix de l’énergie qu’à des facteurs politiques incertains (taxe Prosumer, régime de certificats verts, aides publiques, etc.). Or la méthode d’évaluation et d’optimisation stochastique qu’est la Real option value permet précisément de quantifier les risques et incertitudes et, de là, de prendre les décisions optimales, tant pour les investisseur·euse·s que pour les pouvoirs publics.
Rémi Valepin a notamment démontré que l’investissement dans les panneaux solaires permet de générer un rendement bien supérieur aux rendements boursiers habituels et de protéger l’investisseur contre la hausse du prix de l’énergie.
Le jury a jugé ce mémoire « particulièrement intéressant et cohérent. À une approche mathématique d’un sujet complexe, permettant de valoriser des options spécifiques, l’auteur ajoute un aspect de prise en compte des inégalités. Le jury a apprécié l’applicabilité des méthodes pour les professionnel·le·s du secteur ».
Plus d’infos sur ce projet via ce lien.
Lola Brousmiche, enfin, a reçu une bourse de prototypage pour son projet Waste End, développé en collaboration avec Nathan Pletinckx (UCLouvain FUCaM Mons).
Leur initiative fait partie des 11 primées (sur 30 projets repérés) par la Fondation pour les Générations Futures émanant d’étudiants-entrepreneurs et portant sur les domaines de l’économie circulaire et le zéro déchet, de l’énergie durable et de l’aide aux personnes vulnérables.
Grâce au soutien du Fonds Albert Vanhee pour les générations futures, ils remportent ainsi 5.000 euros, grâce au soutien du Fonds Albert Vanhee pour les Générations Futures et du Ministère Fédéral de l’Environnement.
Pour « Waste End », Lola Brousmiche et Nathan Pletinckx ont été coachés par StudentLab à Charleroi. Les deux bénéfices majeurs de leur projet sont la réduction du gaspillage et la production d’énergie verte. Par un procédé de « biométhanisation », le dispositif dégrade les déchets organiques pour les transformer en biogaz ainsi qu’en un engrais naturel. Cette solution permet aux petits « producteurs » de déchets alimentaires du secteur de la restauration et des collectivités de valoriser leurs déchets sans recourir à un prestataire externe. La bourse de 5.000 euros leur permettra de développer plusieurs prototypes.
Plus d’infos sur ce projet via https://www.waste-end.com/