Sujet de thèse

Espaces de nature spontanée au sein des politiques publiques de réduction de l’artificialisation des sols

  • Type
    Post-doctorat

Description

Contexte

Cette offre postdoctorale s’inscrit au sein du projet SUNLOOP « Spontaneous Urban Nature and LOcal nO net land take Policies ». Il a été sélectionné dans le cadre de l’appel européen Biodiversa+ et est financé par le FNRS (soutient le développement de la recherche fondamentale au sein de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en Belgique), le FNS (Fonds National Suisse) et l’ANR (Agence Nationale de la Recherche en France).

Ce post-doctorat est plus spécifiquement lié à la première tâche « Comprendre les politiques publiques de réduction de l’artificialisation des sols dans les contextes européen et locaux », coordonnée par des scientifiques de différentes disciplines : urbanisme, ingénierie, bio-ingénierie, entomologie, écologie, de la HEIA (Haute Ecole d’Ingénierie et Architecture de Fribourg) et Université de Mons (Faculté d’Architecture et d’Urbanisme et Faculté des Sciences).

Ce projet s’appuie sur un large consortium de partenaires :

Haute Ecole Spécialisée de Suisse occidentale (CH),
Université de Fribourg (CH),
Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève (CH),
Agglomération de Fribourg (CH),
Université de Mons (BE),
Jardin Botanique de Meise (BE)
Natagora (BE),
Igretec (BE),
Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (FR),
Ecole Nationale Supérieure de Paysage de Versailles (FR),
Institut de Recherche pour le Développement (FR),
MediaLab de SciencesPo (FR),
Mairie de Ris-Orangis (FR),
Grand Paris Sud Seine-Essonne-Sénart (FR).
Description du projet SUNLOOP “Spontaneous Urban Nature and LOcal nO net land take Policies”

Le projet SUNLOOP aborde les défis posés par la perte de biodiversité et le changement climatique dans les environnements urbains, en se concentrant sur les espaces de nature spontanée (SUN), en milieu urbain, en tant qu’espaces fournissant de multiples services écosystémiques dans le contexte des politiques de « Zéro Artificialisation Nette ». Ces politiques, qui se généralisent dans toute l’Europe, visent à limiter l’artificialisation des sols, rendant les friches, les espaces abandonnés et tout espace végétalisé informel précieux pour le développement urbain. Malgré leurs potentiels bénéfices sociaux et écologiques, ces espaces sont souvent peu pris en compte dans cette perspective. Le projet vise à améliorer la compréhension et la sensibilisation des espaces de nature spontanée en milieu urbain. L’objectif est d’influencer les politiques publiques de développement territorial en intégrant les valeurs socio-écologiques de la biodiversité spontanée. Plus précisément, ce projet de recherche interroge la non-intervention en tant que politique publique, représentant potentiellement un changement transformateur dans la conception de la planification urbaine.

Les objectifs du projet sont :

Définir les espaces (SUN) selon diverses représentations, au sein des pratiques professionnelles (y compris scientifiques), des politiques et des contextes territoriaux, en mettant l’accent sur les interrelations entre nature spontanée et biodiversité urbaine.
Comprendre comment les connaissances et représentations socio-écologiques des espaces SUN peuvent être enrichies par une approche pluridisciplinaire impliquant architectes, urbanistes, paysagistes, écologues, biologistes, pédologues, géographes, sociologues, géomaticiens, artistes.
Découvrir les conditions dans lesquelles les représentations et les actions (ou l’absence volontaire d’actions) sur les espaces SUN forment efficacement des solutions fondées sur la nature dans les milieux urbains.
Comprendre l’écart entre la perception de la biodiversité d’un espace et la biodiversité réelle, afin de favoriser un changement de point de vue de la part des acteurs locaux, reconnaître les multiples rôles, valeurs, potentiels, ou inconvénients des espaces SUN et des services qu’ils rendent.
Consolider un réseau international d’acteurs engagés dans le maintien et la valorisation des espaces SUN et proposer des méthodes intégrées dans les politiques urbaines.
Le projet promeut la recherche interdisciplinaire, combinant sciences de l’environnement, sciences citoyennes, urbanisme et approches artistiques. L’équipe scientifique rassemble l’expertise d’institutions universitaires suisses, belges et françaises, ainsi que d’acteurs locaux, actifs au sein de villes de taille moyenne faisant face à des pressions urbaines dans le cadre des politiques de Zéro Artificialisation Nette. Cinq workpackages (WP) structurent le projet et s’articulent avec trois ateliers locaux qui permettent une approche interdisciplinaire et expérimentale sur les trois territoires d’application (Fribourg, Charleroi et Ris-Orangis). Ces étapes de travail rassemblent des connaissances liées d’une part à l’inventaire et à l’identification des espaces SUN, d’autre part à l’observation et à la compréhension de leurs bénéfices socio-écologiques et troisièmement à l’expérimentation des solutions fondées sur la nature utilisant des pratiques participatives et inclusives.

Description du post-doctorat

La recherche postdoctorale est principalement axée sur le WP2 : « « Comprendre les politiques de réduction de l’artificialisation des sols dans le contexte européen et local (avec un focus sur les impacts sur la biodiversité) » et partiellement sur le WP 1 : Coordination et gestion de projet.

Dans le WP1, la recherche constituera une contribution secondaire à la tâche 1.2. « Mise en œuvre de l’approche interdisciplinaire » avec l’organisation du premier atelier qui se tiendra à Charleroi en octobre 2025.

Dans le WP2, le chercheur ou la chercheuse poursuivra deux objectifs :

Une analyse comparative des politiques de de réduction de l’artificialisation des sols en mettant l’accent sur les impacts sur la biodiversité, visant à :
Analyser les composantes des politiques publiques (fondements et stratégies), et leur mise en œuvre au sein des outils de planification locaux et des politiques sectorielles (politiques foncières, politiques de protection de la nature, etc.) (Languillon-Aussel et Naudin, 2023), axées sur la prise en compte de la préservation de la biodiversité et des bénéfices socio-écologiques (Brun et Di Pietro, 2021) ;
Mettre en évidence le hiatus potentiel entre les objectifs d’optimisation spatiale et de préservation de la biodiversité (artificialisation vs imperméabilisation des sols, optimisation spatiale vs potentiel écologique, etc.) (Barra et Clergeau, 2020) ;
Analyser l’impact des politiques de réduction de l’artificialisation des sols sur les acteurs locaux, notamment à partir de ces hiatus ;
Identifier les leviers (principes) permettant d’améliorer la prise en compte des bénéfices socioécologiques des espaces de nature spontanée en milieu urbain dans le cadre de politiques de réduction de l’artificialisation des sols.
Identification et caractérisation des espaces de nature spontanée en milieu urbain menacés par la pression foncière et immobilière, dans le cadre des politiques de réduction de l’artificialisation des sols dans différents contextes locaux (Fribourg, Charleroi et Ris-Orangis), à travers des cartographies et des relevés de terrain, visant à :
Les identifier et les cartographier ;
Proposer une typologie d’espaces impactés et les spécificités régionales (terrils, friches végétalisées, friches agricoles, etc.) ;
Explorer leur rôle dans le cadre des continuités socio-écologiques ;
Explorer les pistes permettant la reconnaissance d’intérêts ou de droits liés aux espaces de nature spontanée en milieu urbain, dépassant la technique du zonage réglementaire ;
Définir des critères pour le choix de sites qui seront étudiés dans le work package 3 dédié à leur caractérisation biologique.
L’analyse sera présentée sous la forme d’un rapport scientifique, en visant la production d’un article scientifique à la fin de la mission. Un premier atelier sera organisé à la fin du WP2 pour informer tous les partenaires (académiques et non académiques) des résultats. Une contribution majeure à l’organisation de l’atelier est donc attendue.

Description de l’équipe

Cette offre concerne un postdoctorat à l’Université de Mons (UMONS). Le/la postdoctorant.e sera accompagné.e par les chercheurs du premier WP du projet « Comprendre les politiques de réduction de l’artificialisation des sols dans les contextes européen et locaux », coordonné par Kristel Mazy (architecte et urbaniste, coordinatrice du Master en Urbanisme et Développement territorial, organisé par l’Université de Mons et l’Université Libre de Bruxelles à Charleroi, et chercheuse à l’Institut Soci&ter) et Marc Vonlanthen (physicien et philosophe, HEIA Fribourg) : Fabienne Favre Boivin (pédologue, HEIA Fribourg), Thomas Waroux (architecte, UMONS), Marie Pairon (bio-ingénieure, UMONS), Denis Michez (entomologiste, UMONS), Kévin Tougeron (écologue, UMONS), Jennifer Di Prinzio (biologiste, Natagora), Emeline Bailly (urbaniste, CSTB), Marion Brun (écologue et urbaniste, ENSP Versailles), Louis Genevrois (urbaniste, Igretec).

Plus de détails:

UN POST-DOCTORAT (f/h/x) « Espaces de nature spontanée au sein des politiques publiques de réduction de l’artificialisation des sols » / A POST-DOCTORAL POSITION (f/m/x) – Spontaneous Urban Nature and LOcal nO net land take Policies

À propos de ce sujet de thèse

Lié à
Service
Service des Projets, Ville et Territoire
Promoteur
Kristel Mazy

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