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Nouvelle collaboration entre EpiCURA et l’UMONS : une étude sur l’incapacité de roter chez les jeunes

Publié le 11 juillet 2024
Rédigé par Christophe Morel
Partenaires depuis de nombreuses années, EpiCURA et l'Université de Mons viennent d'annoncer le lancement d'une nouvelle étude sous la direction du Professeur Jérôme Lechien en collaboration avec le service ORL de l’Hôpital Foch à Paris, visant à explorer une maladie peu diagnostiquée jusqu'à présent : l'incapacité de roter chez les jeunes.

En 2019, une première étude a mis en lumière ce syndrome méconnu qui affecte principalement les adolescents et jeunes adultes. Ces patients éprouvent des difficultés à expulser les gaz accumulés dans l’œsophage après les repas, en particulier après la consommation de boissons gazeuses. Cette incapacité est associée à une contraction anormale du sphincter œsophagien supérieur, entraînant des symptômes tels que des bruits thoraciques, des ballonnements, des douleurs thoraciques et des flatulences persistantes.

Grâce à une collaboration entre EpiCURA, l’UMONS et l’Hôpital Foch de Paris, le Professeur Jérôme Lechien (chirurgien ORL à EpiCURA, Président et Professeur de Chirurgie à l’UMONS) a récolté les données de 895 cas décrits dans la littérature médicale afin d’éclaircir les origines, la présentation clinique et les options thérapeutiques de ce syndrome mal compris et méconnu des professionnels de la santé.

Les principales conclusions de cette étude préliminaire révèlent que :

  • près de 79% des patients diagnostiquent eux-mêmes leurs symptômes via des forums en ligne, souvent après des consultations médicales et examens complémentaires infructueux ;
  • une prédisposition familiale est observée dans près de 28% des cas, bien que l’origine exacte reste encore indéterminée. Le reflux gastrique pourrait avoir un rôle dans le développement de cette maladie durant l’enfance ;
  • plus de 80% des patients présentent les 4 symptômes suivants : incapacité de roter, bruits thoraciques, ballonnements et douleurs thoraciques, et flatulences. Les études objectivent le problème via un examen simple appelé la manométrie œsophagienne haute résolution ;
  • l’injection de toxine botulique dans le sphincter œsophagien supérieur s’est avérée efficace dans plus de 92% des cas pour soulager les symptômes, avec une absence de récidive chez 72% des patients étudiés.

Fort de ces premières découvertes, le Professeur Jérôme Lechien lance une étude approfondie visant à mieux comprendre cette maladie émergente et à améliorer la prise en charge des patients concernés.

Depuis 2016, l’UMONS et le Centre Hospitalier EpiCURA ne cessent d’intensifier leur collaboration. Tout récemment, les deux institutions ont officiellement lancé une Chaire Innovation Santé dédiée à la recherche et la formation dans le domaine médical et dans les nombreuses disciplines liées à la vie hospitalière. Par ailleurs, 4 médecins d’EpiCURA ont rejoint le corps professoral du nouveau Master en Médecine à l’UMONS : Dr Jacques Hernigou, Chirurgien Orthopédique, Dr Jérôme Lechien, ORL, Dr Frédéric Debelle, Néphrologue, Dr Giovanni Briganti, IA et Innovation. Ces praticiens formeront les futurs médecins dès la rentrée prochaine, renforçant ainsi la collaboration déjà solide entre EpiCURA et l’UMONS.