Les Sciences, les Arts et les Lettres. Trois voies de la créativité. Trois chemins de progrès. Trois voix d’humanisme qu’ont voulu jadis harmoniser les créateurs de la Société des Sciences, des Arts et des Lettres du Hainaut.

Ils étaient quarante-six, en ce début de XIXe siècle où la Belgique n’avait même pas atteint l’âge de raison, à oser pareil contrepoint de l’esprit en créant la société savante dont se célèbre ici l’anniversaire.

Cent quatre-vingt-cinq ans plus tard, la Société est toujours active, plus résolument que jamais tendue vers le progrès et fidèle à son identité plurielle et ouverte sur le monde.

Pour son jubilé, elle s’immerge dans la musique, espace diversifié de cœur, de culture et de savoirs. Elle l’interroge de manière multiple à la faveur de conférences interdisciplinaires organisées dans les locaux de l’Université de Mons.

La fabrique de la partition : dans l’atelier de Camille Saint-Saëns, par Fabien Guilloux. Docteur en musicologie, Fabien Guilloux est ingénieur d’études à l’IReMus (Institut de recherche en musicologie ; Paris, CNRS).

Production, perception et variations en voix chantée, par Claire Pillot-Loiseau. Auparavant professeur de diction au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, Claire Pillot-Loiseau enseigne la phonétique à l’université Paris 3 Sorbonne Nouvelle depuis 2008, et exerce en tant qu’orthophoniste auprès de patients avec troubles des voix parlée et chantée.

Musique et Cerveau : de la NeuroImagerie à la Clinique, par Hervé Platel. Hervé Platel est professeur de Neuropsychologie à l’Université de Caen. Il a été, au milieu des années 1990, parmi les premiers chercheurs à utiliser les techniques de neuro-imagerie afin de visualiser l’activité du cerveau pour l’analyse des différentes composantes perceptives de la musique.

Point d’orgue sur ce long chemin de cent quatre-vingt-cinq années, le concert assuré à Arsonic par l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie offre des points de vue inaccoutumés sur un siècle de création musicale. Un arrêt, une respiration, la vision d’une profondeur ; le rêve d’une harmonie ?