Souvent, c’est quand on s’interroge sur l’avenir du travail qu’on s’inquiète (ou se félicite) des performances de l’intelligence artificielle. En général, la création artistique échappe à ces spéculations, on la considère plutôt comme une chasse gardée de l’âme humaine, elle-même irréductible aux algorithmes mis au point par les informaticiens les plus pointus. Affaire d’inspiration, dit-on aussi, elle qui donne accès à un autre monde, par le biais, si on pense musique, d’une transe particulière, celle de la transcendance. Ce qui nous ramène aux mystères de l’âme. Le moteur de la création plastique est quelque peu différent, mais la transcendance n’est jamais loin dès qu’il s’agit de crier au génie.

L’irruption de l’IA dans le monde artistique est-elle un démenti aux discours dominants ?
Oblige-t-elle à renouveler le regard porté sur l’inspiration et sur le génie ?