Projet FIRST Spin-Off « Pulso », un dispositif capable de reproduire in vitro le comportement du système cardiovasculaire humain
Porté par Marco Testaguzza (service Fluides-Machines de la Faculté Polytechnique de Mons – UMONS) et financé par la Région wallonne, le projet Pulso a pour objectif de développer une double pompe compacte et programmable. Baptisée « Pulso Pump », ce dispositif est capable de contrôler et de reproduire avec une haute fidélité tout type de flux pulsatile artériel du système cardiovasculaire.
Grâce à cette technologie, le dispositif pourra générer un large éventail de débits physiologiques, passant des débits cérébraux de plus faible intensité aux plus importants flux aortiques, que ce soit dans des conditions standards ou dans des conditions pathologiques associées à des maladies.
Une innovation essentielle quand on sait que 2% à 5% de la population développera un anévrisme au cours de sa vie, nécessitant une intervention chirurgicale ou endovasculaire. Or, actuellement, la pose d’une prothèse endovasculaire métallique (le « stent ») n’est pas encore totalement satisfaisante, ce qui justifie la mise au point d’autres techniques.
Après le banc d’essai et l’obtention des brevets, le projet franchit un cap supplémentaire avec l’octroi d’un financement de la Région wallonne visant à soutenir la création d’entreprises au travers du programme FIRST spin-off. « Pulso » bénéficiera ainsi d’un financement de 2 ans (200.000€) qui servira à préparer la création de la spin-off, prévue pour l’année 2023.
Marco Testaguzza, du service Fluides-Machines de la Faculté Polytechnique :
« À l’heure actuelle, il n’existe pas de dispositif capable de simuler de débits pulsatiles complexes dotés du contrôle et de la fiabilité de la Pulso Pump. En effet, au travers des effets de compliance du système vasculaire (Ndlr : capacité d’un vaisseau à se dilater en réponse à une variation de pression sanguine), les conditions pulsatiles de débits sont très complexes et très différentes en fonction du vaisseau étudié, de la personne et de ses pathologies. Le défi principal est donc de reproduire fidèlement la nature pulsatile de signaux caractéristiques du cycle cardiaque dans des conditions physiologiques et/ou pathologiques ».
Plus d’infos? marco.testaguzza@umons.ac.be