Structure de financement des entreprises africaines : véritable choix ou réelle contrainte ?

Description

Les travaux novateurs de Modigliani & Miller (1958, 1963) ont été à l’initiative d’un très vaste courant de recherche tant théorique qu’empirique dans le domaine de l’étude des choix de financement des entreprises. Sur le plan théorique, trois théories dominent la problématique de la structure de financement des entreprises : la théorie du compromis optimal, la théorie du financement hiérarchique et la théorie du market timing. La littérature empirique est, quant à elle, très abondante avec pléthore d’études quantitatives tentant, la plupart du temps de réaliser un double objectif. D’une part, ces recherches empiriques s’efforcent d’identifier les facteurs internes et externes à l’entreprise susceptibles d’influencer leurs choix en matière de financement et, d’autre part, ces recherches tentent de mettre en lumière la capacité explicative et prédictive des choix de financement des 3 théories mentionnées ci-avant. Pourtant plus de soixante années après l’article fondateur de Modigliani & Miller (1958) et malgré les très nombreuses études empiriques sur la question des choix de financement, force est de constater que cette question reste encore sans réponse unanime de la part de la communauté scientifique. En effet, aucun véritable consensus ne semble véritablement émerger des conclusions études empiriques sur ce thème car celles-ci varient fortement dans le temps et dans l’espace. Et en parlant d’espace, il y en a un qui est particulièrement oublié des études empiriques, c’est celui de l’Afrique et plus spécifiquement de l’Afrique Sub-Saharienne. Ce projet de thèse de doctorat vise donc à apporter un éclairage actuel sur la problématique du financement des entreprises africaines dans le contexte Sub-Saharien. Ce projet s’appuiera principalement sur des approches quantitatives mais la mise en œuvre d’une approche qualitative n’est sans doute pas non plus à exclure.