Une formation sur la microscopie de poudres végétales pour les douanes européennes
Les 13 et 14 septembre, le Service de Chimie Thérapeutique et de Pharmacognosie de l’UMONS (P. Duez, A. Nachtergael et J. Carette) organisait, avec le Laboratoire de Pharmacognosie de l’ULB, une formation relative à la microscopie de poudres végétales en faveur de la Direction Générale européenne de la Fiscalité et des douanes (en abrégé DG TAXUD) et les laboratoires européens des douanes à laquelle des délégués d’une vingtaine de pays ont pris part.
Les deux services organisateurs de cette formation disposent d’un contrat de consultance avec la DG TAXUD pour une classification qui pose problème, celle des plantes, vitamines et minéraux.
En fonction des critères propres aux douanes, qui reposent sur la notion de « maladie traitée ou prévenue » par l’activité thérapeutique ou prophylactique probable des ingrédients aux doses présentes dans le produit, ceux-ci peuvent être classés « médicaments » ou « suppléments alimentaires », avec une incidence importante sur les droits douaniers; la DG TAXUD rencontre de nombreuses difficultés à analyser ces critères, notamment pour les extraits complexes, multicomposants, réalisés à partir de plantes médicinales.
En complément à cette consultance, une formation relative à la microscopie de poudres végétales (une technique spécialisée, mais rapide, qui permet de reconnaître rapidement des falsifications et adultérations de plantes médicinales) a été organisée à Bruxelles, fin septembre 2017, pour la DG TAXUD et les laboratoires européens des douanes, accueillant des délégués de 20 pays.
Chaque participant disposait d’un microscope, d’échantillons et de réactifs pour effectuer l’observation de différentes parties de plantes. La session a commencé par une formation pratique à l’usage correct d’un microscope (réglage des conditions d’éclairage et de mise au point) et au choix des réactifs, une conférence consacrée à la consultance ULB-UMONS et une présentation de la classification et de l’histologie végétale. Chaque séance pratique de microscopie a permis l’observation de différentes drogues officinales (feuilles, tiges, racines, fruits,…), se concluant par un court test d’analyse en aveugle d’un échantillon pour reconnaître de quelle partie de plante il provenait.
Plus d’infos ? pierre.duez@umons.ac.be