Projets phares
L’Institut développe ses activités essentiellement au travers de projets de recherche collaboratifs.
Ces projets de recherches :
- Se basent sur l’interdisciplinarité
- Privilégient la recherche collaborative et le co-développement
- S’articulent sur une logique partenariale avec tous les acteurs de la société (industries, services, centres de recherche, collectivités territoriales, institutions gouvernementales, etc.)
- Tissent des partenariats à l’échelle provinciale, régionale, fédérale, européenne et internationale.
L’Institut s’implique dans le montage de projet de recherche avec ses partenaires pour répondre aux problématiques émergentes liées aux domaines de l’Institut.
Nous présentons ici, à titre indicatif, quelques projets phare de l’Institut qui illustrent les problématiques abordées par nos chercheurs.
Le langage des personnes atteintes de pathologies neurodégénératives présente un intérêt majeur aux plans fondamental (compréhension des interactions cognitives impliquées) et appliqué (développement des habiletés communicatives du patient et de ses proches). L’Institut, notamment au sein du réseau européen GREMOTS (15 équipes à l’international), a pris en charge la conception, la construction et la maintenance de divers outils psychométriques, allant du diagnostic au screening.
Les sons produits dans l’intention de communiquer charrient quantité d’éléments sans rapport avec le contenu langagier de la production, mais causalement liés à divers aspects du fonctionnement ou de l’état du locuteur. Ceux-ci sont susceptibles d’avoir valeur d’indices. Un projet ARC est ainsi dédié au développement d’outils de mesure à base vocale fournissant des informations objectivées sur le sujet en situation de handicap dans des contextes et devant des tableaux cliniques très diversifiés. Ces techniques sont réinvesties dans le cadre d’un autre projet ARC, visant à cibler les indicateurs vocaux de stress, charge cognitive et fatigue en lien avec les variations de la biochimie du locuteur. Le domaine de l’aéronautique est ici le terrain d’investigation le plus sollicité.
En articulation avec les travaux initiés de longue date par les spécialistes montois de la didactique des langues, l’Institut s’interroge sur les conditions optimales de l’apprentissage et de l’enseignement des langues vivantes. La problématique du FLE/S fait en particulier l’objet de développements scientifiques, notamment en matière docimologique et plus généralement dans une réflexion globale sur les aspects méthodologiques de l’enseignement des langues. Les modalités cognitives de l’acquisition de nouveaux régimes de contrôle de la perception et de la production en langue non maternelle sont également investiguées sur la base d’études phonétiques. Au plan applicatif, le projet FRANEL qui a généré une plateforme d’apprentissage du néerlandais et du français gratuite, compte à ce jour plus de 40 000 utilisateurs.
Outre les questions concernant la problématique du contrôle de la qualité de la traduction, l’Institut s’interroge sur les processus cognitifs sous-tendant l’activité médiatrice dans ses divers aspects (écrite, orale, en temps réel ou différée…) et formes professionnelles (traduction technique, traduction littéraire, interprétation de conférence, etc.). Une attention toute particulière est en outre réservée aux apports spécifiques des TIC aux diverses formes de médiation technologiquement assistées (doublage, respeaking, etc.).
L’Institut développe son expertise dans l’étude des cultures et institutions articulées aux langues enseignées à l’UMONS. Des initiatives spécifiques ont entre autres été prises dans le domaine des langues scandinaves, dont l’UMONS constitue le seul centre d’expertise en Belgique, ainsi que dans celui des langues des espaces euro-méditerranéen et oriental. Autre exemple: l’American Studies Center (membre du Réseau d’Études Américaines – ASN), qui offre un espace de recherche et de ressources dédié à la culture américaine.
Les chercheurs de l’Institut ont développé une expertise mondialement reconnue dans le domaine de la synthèse de parole (Cf., par exemple, le développement de l’algorithme MBROLA aujourd’hui utilisé dans le monde entier). Ils se sont en particulier illustrés dans leurs travaux visant à la génération de parole synthétique dotée, du point de vue de l’auditeur humain, de toutes les caractéristiques non linguistiques de la parole naturelle (marques émotionnelles, notamment). Ils développent en outre divers travaux centrés sur l’identification de paramètres significatifs des particularités de la parole pathologique.
Ce lieu, conçu comme un laboratoire communautaire, est destiné à assurer la captation des signaux vocaux émis par de très jeunes enfants (de la naissance à l’obligation scolaire). Il offre un environnement paisible, attrayant et ludique susceptible de respecter l’écologisme des échanges entre enfants et parents (conversations, jeux, lecture, etc.). Il est doté de nombreux capteurs non visibles permettant de conserver des comportements produits (tant oraux que gestuels) quantité de traces diversifiées, susceptibles d’être ensuite analysées en laboratoire au service de recherches principalement dévolues aux facteurs de développement des maîtrises communicative et langagière de l’enfant.