De la recherche à la parole retrouvée : IA et innovation vocale avec Acapela, spin-off de l’UMONS, et l’hôpital HELORA
Créé en 2004, Acapela Group est né de la fusion de trois spécialistes européens de la parole, dont Babel Technologies, une spin-off fondée en 1997 dans les murs de l’UMONS (laboratoire d’Information, Signal et Intelligence Artificielle – Profs. Henri Leich & Joël Hancq puis Prof. Thierry Dutoit).
Depuis, son ADN reste profondément lié à la recherche académique. Avec son siège R&D basé à Mons, l’entreprise développe depuis plus de 30 ans des voix synthétiques naturelles et personnalisées, utilisées dans des domaines aussi variés que l’éducation, les transports, la relation client… ou la santé.
C’est précisément dans ce dernier domaine que s’inscrit Vital Voice : un projet mené avec le CHU HELORA, également partenaire de l’UMONS, et le Centre de ressources et d’évaluation des technologies pour les personnes en situation de handicap (CRETH) de l’AVIQ.
Objectif ? Équiper des tablettes de communication à destination de patients en perte de parole. Ces dispositifs utilisent plus de 200 voix issues du portefeuille standard d’Acapela, dans 30 langues, y compris 70 voix d’enfants — un engagement fort en faveur de l’inclusivité.
« L’idée, c’est d’offrir une voix qui correspond à l’utilisateur, pas une voix générique. C’est une question d’identité autant que de communication », résume Remy Cadic, CEO d’Acapela.
IA, personnalisation et partenariats pour un monde plus inclusif
Au-delà des voix préexistantes, Acapela propose un service unique : My-Own-Voice. Cette technologie permet à des personnes qui risquent de perdre l’usage de la parole de créer leur propre prothèse vocale digitale. En enregistrant 50 phrases, le système génère une voix synthétique qui reprend leur intonation, leur accent, leur personnalité.
Ce service repose sur des réseaux de neurones profonds (DNN), des modèles d’intelligence artificielle capables d’apprendre les subtilités de la parole humaine. Grâce à ces algorithmes, les voix générées sont de plus en plus proches de la réalité.
« Avec seulement 50 phrases, on peut restituer quelque chose d’éminemment personnel. Le timbre, l’intonation, c’est ce qui fait que cette voix, c’est bien la vôtre », souligne Remy Cadic.
Ce modèle de collaboration entre recherche, technologie et terrain clinique illustre la mission d’Acapela, qui, en tant que spin-off académique, collabore régulièrement avec des acteurs de la santé, du secteur public et du monde universitaire. Dans ce champ de la Communication Améliorée et Alternative (CAA), l’entreprise développe aussi des solutions pour les malvoyants, les personnes âgées, ou encore les publics concernés par les dispositifs d’aide à la communication.
À travers Vital Voice, c’est toute une chaîne d’expertise – de la recherche universitaire à l’innovation technologique – qui se mobilise pour répondre à un besoin profondément humain : pouvoir continuer à s’exprimer avec sa propre voix. Une manière essentielle de rappeler que la science prend tout son sens quand elle sert l’autonomie, le lien et la singularité de chacun.
Acapela : la voix comme levier d’autonomie et d’innovation
Née à la fin des années 1990 d’un transfert de technologie issu de l’UMONS, la spin-off Acapela est aujourd’hui un acteur européen de référence en synthèse vocale. Son centre de R&D, basé à Mons, continue d’explorer les liens entre intelligence artificielle, voix et usages humains, en collaboration notamment avec le monde académique. Acapela est impliquée dans plusieurs projets innovants, parmi lesquels :
Acapela conçoit ainsi des voix pour l’éducation, le transport, la relation client, la robotique, ou encore les équipements d’aide à la communication. |