« Cette patiente ne réalise pas qu’elle est en train de mourir. » « Papa oublie de plus en plus de choses, mais il prétend que c’est seulement à cause de l’âge. » « Je dis toujours qu’on peut être grosse et en bonne santé, mais je panique à chaque visite chez mon cardiologue. » De telles expressions semblent tout à fait pertinentes et bien intentionnées.

Pourtant, l’évocation d’un déni – d’un refus de comprendre – à propos du patient n’est jamais anodine. La suspicion d’illusion ou d’irrationalité que cette évocation présuppose, peut altérer la relation de soin. En considérant qu’une personne est mal attachée à la réalité telle qu’elle est, ne risque-t-on pas en effet de la disqualifier en lui faisant perdre son statut de sujet libre, autonome et éclairé ?

Natasia Hamarat et Katrin Solhdju viennent d’éditer un livre collectif, La médecine à l’épreuve du déni (PUR 2025), qui aborde ces questions. Elle nous présenterons cet ouvrage en présence de certain.e.s des auteur.e.s qui y problématisent une série de situations cliniques en mettant en exergue les répercussions éthiques, existentielles et épistémologiques de cette catégorie.

L’ouvrage examine comment le diagnostic de « déni » peut devenir une catégorie qui rend inaudible la résistance des patients face à l’institution médicale et les violences qu’ils peuvent y subir.

Intervenant•e•s

• Guy Lebeer (ULB)
• Natasia Hamarat (ULB)
• Katrin Solhdju (UMONS)

Informations générales

• 27 mars 2025
• 18 heures
• Entrée gratuite, sans inscription
• Auditoire Landercy (0.08)
  9, Avenue Frère Orban
  7000 Mons