Conférences/Colloques International

Nos doctorant·es à l’ASA à Atlanta : un panel engagé sur l’Afrique postcoloniale

Publié le 10 décembre 2025
Rédigé par Léa SAINTGHISLAIN
Du 20 au 22 novembre, quatre doctorant·es de l’École des Sciences Humaines et Sociales, sous la direction du professeur Aymar Nyenyezi Bisoka, ont pris part au 68e Congrès annuel de l’ASA (African Studies Association) à Atlanta (États-Unis), organisé autour du thème : Crossing Boundaries and Recovering Intellectual Traditions

Ils y ont animé un panel intitulé : Living in the Postcolonial Anthropocene: Territory, Necropolitics, and the Habitability of the World from Africa.

Leurs contributions, issues de recherches menées en République démocratique du Congo et au Sénégal, ont exploré les façons dont les sociétés africaines habitent et résistent dans un monde marqué par des formes de pouvoir et de nécropolitique, concept central dans la pensée d’Achille Mbembe.

Les interventions

 

 

Lionel Bisimwa MatabaroIs the Grauer’s gorilla worth more than humans?
Il a analysé les politiques de conservation du PNKB qui privilégient la protection des gorilles au détriment des communautés Batwa, révélant la hiérarchisation des vies et les limites imposées à leur agency. Il a plaidé pour une écologie qui place la dignité humaine au cœur des politiques environnementales.

 

 

Rose Ukeci UwodhaExtractivism and Mining Conflicts in Eastern DRC
Sa communication a proposé une lecture critique des politiques minières mises en œuvre à Nizi (Ituri), en soulignant les vulnérabilités et rapports de pouvoir qui structurent le secteur extractif et le quotidien des populations locales.

 

 

 

Florence DelhayeInhabiting the world: rethinking mobilities from an Afrocritical approach
À partir de pratiques observées au Sénégal, elle a remis en question les discours dominants sur les migrations pour montrer comment les mobilités peuvent devenir une manière collective et hospitalière d’habiter le monde.

 

 

Esther Borauzima FezaRethinking the Agency of Former Women Combatants in Eastern DRC
Son intervention a interrogé les représentations souvent duales des femmes ex-combattantes, mettant en lumière une agency située, façonnée par les temporalités du conflit, les rapports de pouvoir et la nécropolitique.

Cet événement a offert une belle vitrine internationale aux recherches portées par l’ESHS, témoignant de la dynamique scientifique de notre École et de l’engagement de ses doctorant·es sur les questions de conflit, de mobilité et d’écologie politique en Afrique.