Décès de Gisèle Halimi, Docteur Honoris Causa de l’UMONS
La communauté UMONS a la profonde tristesse d’annoncer le décès de l’un de ses Docteurs Honoris Causa (titre qui lui fût décerné en 1998) en la personne de Madame Gisèle Halimi. Son décès est survenu le 28 juillet. Elle venait d’avoir 93 ans.
Pionnière, insoumise, battante, militante, engagée, avocate, écrivaine : les termes sont nombreux pour décrire cette femme courageuse ; aussi nombreux sans doute que les multiples combats que cette Franco-Tunisienne a menés tout au long de sa vie.
Gisèle Halimi a brillamment défendu des causes difficiles, tant dans des procès politiques que de société.
On retiendra la défense de Djamila Boupacha une militante du Front de Libération National (FLN) algérien, torturée et violée par des militaires français durant la guerre d’indépendance d’Algérie.
Elle s’est fait connaître aussi par son action militante, animée par sa conviction du droit des femmes à disposer de leur corps qui la conduisit à être une des fondatrices du mouvement féministe « Choisir la cause des femmes » et à signer le « Manifeste des 343 » en 1971, écrit par Simone de Beauvoir et réclamant l’avortement libre et le libre accès aux moyens anticonceptionnels et soutenu par 343 femmes et personnalités de l’époque.
Elle assurera, en 1972 dans ce qui a été appelé le procès de Bobigny, la défense d’une jeune fille et des quatre femmes lui ayant permis d’avorter suite à un viol. Ce procès sera l’un des éléments qui mèneront à l’adoption en 1975 de la loi Veil qui dépénalise l’avortement en France.
Tout au long de sa vie, Gisèle Halimi a lutté contre le viol, contre les violences physiques, pour l’égalité professionnelle et pour une meilleure représentation des femmes dans la vie publique.
Elle a publié de nombreux livres et ouvrages inspirés de son vécu personnel et de témoignages de son expérience d’avocate.
La communauté UMONS présente ses condoléances les plus sincères à ses proches.