La Philosophie antique : Diogène et les cyniques: entre prespicacité et insolence
Lambros Couloubaritsis
Qualifié par Platon de « Socrate devenu fou », disciple d’Antisthène qui enseigna qu’il fallait s’émanciper des mauvaises habitudes et modèle d’une série de figures qui adoptèrent sa pensée (Monime, Cratès, Hipparchie, Bion, etc.), de Sinope s’appliqua à ébranler les valeurs culturelles selon la métaphore de falsifier délibérément la monnaie. Déranger tout être humain, y compris Alexandre le Grand, par l’insolence et des attitudes inopportunes ou scandaleuses, fut la volonté permanente de Diogène et des cyniques. Il s’agissait de stigmatiser la domination des passions, de la vanité, des désirs inutiles et des superstitions au nom de la sobriété, de la non-citoyenneté (a-polis), du sans abri (a-oikos) et de l’irreliogité, attestant d’une perspicacité philosophique inédite qui doit nous interpeller face à la complexité de monde technico-économique et politique contemporain.
7000 Mons, Belgique