La perspective (enfin!) de réaliser des études complètes en Médecine et en Droit en Hainaut dès 2024-2025
Une étape importante vers l’obtention définitive du Master en Médecine et du Master en Droit pour l’Université de Mons à partir de l’année académique 2024-2025 vient d’être franchie.
Ce mardi 20 décembre 2022, le Conseil d’Administration de l’ARES (Académie pour la Recherche et l’Enseignement Supérieur) a en effet marqué officiellement son accord sur ces deux demandes d’habilitation qu’avaient introduites les instances de l’UMONS en co-habilitation avec l’ULB.
Ces avis favorables seront maintenant transmis à la Ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Valérie Glatigny. A la suite de quoi, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles rendra son verdict final au printemps 2023 avant que le Parlement ne fasse ensuite de même.
Cette première étape constitue un pas important dans le processus d’obtention définitif des deux Masters, ce dont se réjouit le Recteur de l’UMONS, le Prof. Philippe Dubois, confiant en l’issue finale qui sera réservée à ces demandes dans la suite de la procédure :
Nous cochons toutes les cases des critères d’analyse que doivent remplir les demandes d’habilitation fixés par le CA de l’ARES ! Pour les deux Masters, nous évitons les concurrences territoriales. Nous avons opté pour la codiplômation avec notre partenaire l’ULB. Et notre démarche répond à des besoins socioéconomiques objectivement démontrés, de santé publique notamment pour le Master en Médecine, pour lequel, et contrairement à ce qui a pu être dit, son obtention ne coûtera pas plus d’argent aux finances publiques ! Nous avons déjà une Faculté de Médecine, de Pharmacie et de sciences biomédicales opérationnelle depuis 50 ans. La région dispose d’un fort réseau d’hôpitaux avec lesquels nous avons déjà de nombreuses collaborations en recherche clinique. De plus, ce Master viendra renforcer l’action de notre nouvelle Fondation Raoul Warocqué destinée à la recherche médicale en Hainaut et l’amélioration de la santé de tous les Hainuyers qui en a grandement besoin. Tout ça sans même devoir parler de la pénurie de médecins généralistes qui frappe notre province ! », ponctue le Recteur Philippe Dubois.
La CA de l’ARES a marqué ce même jour donc également son accord pour le Master en Droit organisé à l’UMONS sur le site de Mons. Ce dernier répond, lui aussi, à tous les critères préalablement fixés.
Ce Master en Droit, également co-habilité avec l’ULB, serait orienté vers la finalité spécialisée de Droit en Entreprise, avec une attention toute particulière portée aux besoins économiques et sociétaux du Hainaut.
« Comme pour la Médecine, insiste le Recteur Dubois, ce Master en Droit a reçu préalablement le plein soutien du monde économique, social et judiciaire hainuyer. Parquet général, Cour d’Appel, Cour du Travail et les Barreaux, tous y sont totalement favorables ! »
A noter que le CA de l’ARES a également émis un avis favorable pour trois autres demandes de l’UMONS qui portent sur :
- le Master Ingénieur civil en génie de l’énergie à Mons ;
- le Master en Urbanisme et développement territorial (avec l’ULB) à Charleroi ;
- le Bachelier en Communication numérique (avec l’ULB, UCLouvain, HEPH-Condorcet et HE Galilée) à Charleroi.
Ces décisions vont désormais être transmises au Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui devrait rendre son avis pour le printemps prochain ; sachant que jusqu’à ce présent le Gouvernement et le Parlement ont suivi l’avis signifié par les instances de l’ARES.
Comme d’autres établissements d’enseignement supérieur, l’UMONS avait donc introduit 5 demandes d’habilitation auprès de l’ARES.
Le CA de l’ARES avant de rendre son avis favorable avait sollicité les conseils de la chambre thématique rassemblant les universités et cette dernière instance n’avait pas émis d’objection quant aux demandes introduites par l’UMONS. Il en a été de même pour les autres chambres thématiques de l’ARES.
Pour rappel, conformément au décret « Paysage », une habilitation est la capacité accordée à un établissement d’enseignement supérieur d’organiser un programme d’études sur un territoire donné et de délivrer des certificats et des diplômes.
Il revient à l’ARES, entre autres, de recueillir les demandes d’habilitations des établissements d’enseignement supérieur, de les analyser et de les sélectionner en fonction de critères précis pour les proposer au Gouvernement qui, à son tour, les soumet au vote des parlementaires.
Le CA de l’ARES veille tout particulièrement à la cohérence de l’offre et du contenu des études : éviter les redondances, les spécialisations injustifiées, les concurrences stériles entre formes d’enseignement et entre types d’établissement.
Les critères de recevabilité et d’analyse des demandes d’habilitation sont communs aux quatre formes d’enseignement supérieur. Notamment, le fait que la nouvelle formation doit répondre à un enjeu sociétal, à un besoin socioéconomique ou à une nécessité d’actualisation. Et enfin, elle doit aussi présenter une plus-value par rapport aux formations existantes.