Un doctorant du Département de Chimie remporte un tournoi national d’échecs

A peine arrivé, et déjà titré ! Guillermo Santamaría Fernández n’a pas mis beaucoup de temps avant de s’illustrer dans une discipline qu’il maîtrise plutôt bien.

Vainqueur du tournoi national de la Fédération Sportive Universitaire Belge (FUSB), organisé par l’Association Sportive de l’Enseignement Universitaire et Supérieur (ASEUS), ce doctorant espagnol originaire de Santander vient de reporter son premier tournoi en Belgique.

Chercheur au sein du Département de Chimie, dans le Laboratoire de Chimie des Matériaux Nouveaux à l’UMONS, Guillermo est arrivé à Mons début mars, en compagnie de sa copine, et mène actuellement une thèse en cotutelle entre l’UMONS et l’Espagne (DIPC).

A la recherche d’activités sportives, il a découvert l’existence d’un groupe d’échecs à l’UMONS. « Nous avons vu qu’il y avait un tournoi universitaire à Gand la semaine suivante, alors nous avons décidé d’y participer », explique Guillermo. « Je joue aux échecs depuis mon enfance. Mon père m’a appris à jouer aux échecs à l’âge de 4 ans. J’ai connu quelques succès. J’ai été champion de Cantabria (région d’Espagne) environ sept fois dans différentes catégories (moins de 12 ans, 14 ans, 16 ans et 18 ans) et j’ai participé à des championnats d’Espagne. Lorsque j’ai vu le tournoi de Gand, j’ai pensé que c’était une bonne occasion de commencer à jouer aux échecs en Belgique », ajoute-t-il.

Après avoir gagné les trois premiers tours du tournoi de Gand sans trop de difficultés, Guillermo a ensuite affronté des adversaires plus coriaces. « J’ai eu quelques positions qui étaient un peu moins bonnes pour moi. Mais grâce au jeu rapide, j’ai réussi à gagner les quatre tours suivants. Lors du dernier tour, j’ai proposé un match nul dans une position légèrement meilleure, ce qui était suffisant pour remporter le tournoi avec un point d’avance », précise Guillermo (à droite sur la photo).

Fier d’avoir remporté son premier tournoi en Belgique, Guillermo ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Les échecs ont été très importants dans ma vie. Je me suis fait beaucoup d’amis en jouant dans des tournois. J’aime ce jeu parce qu’il est facile à apprendre, mais difficile à maîtriser. Il est facile de savoir comment les pièces se déplacent, mais même avec des règles simples, cela peut devenir très compliqué. J’aime réfléchir à des positions particulières. En ce moment, j’essaie d’obtenir le titre de maître de la FIDE (Fédération Internationale des Échecs), décerné à ceux qui atteignent 2.300 points ELO (environ 2% des joueurs les plus performants au monde qui participent activement à des compétitions d’échecs). J’en suis assez proche et j’espère que j’y parviendrai bientôt. »

Du 17 au 20 mai prochain, Guillermo espère pouvoir participer au tournoi individuel de la FEFB (Fédération Echiquéenne Francophone de Belgique) avant de disputer quelques tournois, en France notamment. « Je m’entraîne dans une académie d’échecs espagnole pour les personnes qui essaient d’obtenir le titre de maître. J’y suis depuis deux ans et j’ai fait des progrès significatifs. » 

Concilier recherche et échecs n’est pas toujours évident, mais Guillermo a trouvé le bon équilibre. « Bien sûr, la recherche est ma principale priorité, mais j’essaie toujours de consacrer un peu de temps aux échecs chaque jour en rentrant chez moi. Certains jours, il est plus difficile de s’entraîner aux échecs après avoir fait de la recherche, mais en fin de compte c’est quelque chose que j’aime et que j’aime faire, donc il n’y a pas de problèmes. »