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Un brevet européen pour un banc d’essais in-vitro destiné à reproduire les flux dans des anévrismes

Publié le 29 janvier 2018
Rédigé par UMONS Administration
L'Office européen des brevets a validé l'appareil mis au point par l’UMONS (service Fluides-Machines) et l’ULB (Labo de Médecine Expérimentale du CHU Charleroi) pour la Belgique, la Suisse, le Liechtenstein, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni.

Le brevet « DEVICE FOR SIMULATING BLOOD FLOW » déposé conjointement par l’UMONS, service Fluides-Machines (Prof. G. Coussement) et l’ULB, Laboratoire de Médecine Expérimentale de l’ULB (222 Unit) du CHU de Charleroi (Dr Kamil Chodsynski et Prof. Karim Zouaoui Boudjeltia) a été délivré par l’Office Européen des Brevets (EP2779144). Il fait actuellement l’objet d’une validation en Belgique, Suisse, Liechtenstein, Allemagne, France et au Royaume-Uni.

Ce brevet concerne un banc d’essais permettant de reproduire, in-vitro (en dehors du corps humain), des conditions dynamiques pulsatiles de différentes localisations artérielles. Cet outil permet d’étudier le comportement de nouvelles prothèses soumises à des conditions réelles et de comprendre les modifications engendrées au niveau du flux. Mais surtout, pour certaines expériences, ce système offre une alternative à l’expérimentation animale. Ce brevet rencontre ainsi les nouvelles recommandations de l’Union européenne incitant le recours à des techniques permettant d’éviter des expériences sur les animaux.

Cette technologie a pu être développée grâce à des financements provenant du mécénat privé et de fonds publics au travers du projet Biowin WALBIOSTENT (2009-2012) financé par la Région wallonne. Elle a bénéficié également de l’appui de la société Cardiatis, du soutien du CHU de Charleroi et s’intègre dans le projet Biowin EMPEROR (2016-2020).

Les données épidémiologiques nous apprennent que 2 à 5% de la population adulte va développer un anévrisme cérébral au cours de sa vie. Environ 5% de ces patients sera victime d’une rupture pouvant conduire à la mort ou à une invalidité importante. En cas d’intervention clinique, le traitement adapté est soit chirurgical, soit endovasculaire, la stratégie étant liée à la nature même de l’anévrisme, de sa localisation et de ses caractéristiques morphologiques.

Actuellement, la pose d’une prothèse endovasculaire métallique (stent) dans un vaisseau sanguin au droit d’un anévrisme demeure encore très empirique et fortement liée à l’expérience du neuroradiologue. Pour pallier cet empirisme, la connaissance a priori des interactions « Sang-Stent-Vaisseau » mais également des mécanismes biologiques fins qui président à la formation du thrombus, est un passage obligé.

Le brevet européen décroché  pour ce banc d’essais devrait permettre d’étudier le comportement de nouvelles prothèses soumises à des conditions réelles et de comprendre les modifications des flux à l’intérieur des anévrismes lors de leurs traitements, cela en toute sécurité.

Plus d’infos ? 

Prof. Grégory Coussement
Université de Mons (Université de Mons)
Faculté Polytechnique de Mons
Service Fluides-Machines
Gregory.Coussement@umons.ac.be

Dr Karim Zouaoui Boudjeltia
Université Libre de Bruxelles
Faculté de médecine au CHU de Charleroi
Laboratoire de Médecine Expérimentale (ULB 222 Unit)
karim.zouaoui@chu-charleroi.be