Enseignement Futur étudiant Institution

Non, le Master en Médecine de l’UMONS ne sera pas un Master SANS financement !

Publié le 31 mars 2023
Rédigé par DCOM
Chaque étudiant.e. inscrit.e dans ce Master 180 crédits bénéficiera d'un encadrement de qualité et d'un financement égal à celui de l'ULB!

Ces derniers jours, on a pu lire ou entendre, çà et là avec relais et commentaires sur différents réseaux sociaux, certaines contre-vérités dommageables, propagées/proférées à l’encontre du Master en Médecine UMONS-ULB et, notamment, concernant son « non-financement » par la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Ces allégations sont non fondées et proviennent d’un malentendu entretenu jouant sur les termes de « financement » et de « surfinancement » ce qui a pour conséquence de semer la confusion, voire le doute, dans l’esprit du grand public mais aussi, ce qui nous importe directement, des futur.e.s étudiant.e.s potentiels de ce Master ainsi que leurs proches.

Cette situation nécessitait dès lors de la part de l’UMONS une mise au point définitive, à partir d’éléments objectifs, factuels et aisément vérifiables.

Dans le contexte de l’octroi de l’habilitation du Master en Médecine UMONS-ULB à partir de la rentrée 2024-2025, il nous importe donc de clarifier/rappeler une fois pour toutes que :

  1. Il s’agit d’un Master conjoint avec l’ULB, qui n’est donc pas porté par la seule UMONS et n’est nullement issu d’une lubie (sous-)locale mais motivé par un projet stratégique plus vaste à l’échelle de la FWB (cf. Demande d’habilitation à l’ARES dûment motivée).
  2. L’obtention de ce Master en Médecine ne nécessite pas la création d’une Faculté de Médecine à l’UMONS (où les cours seront donnés) puisque cette Faculté existe déjà depuis un demi-siècle à Mons.
  3. L’existence préalable de cette Faculté de Médecine implique donc l’existence actuelle et effective de moyens en termes académiques et d’infrastructures déjà présents et conséquents ce qui contribue à réduire considérablement l’impact financier du Master pour la collectivité.

La Faculté de Médecine de l’UMONS dispense déjà des formations en Bachelier en médecine, et des cycles complets en Masters en Pharmacie et Sciences Biomédicales. Elles comptent en ses rangs des enseignant.e.s et de chercheurs/chercheuses qualifiés et des équipements et labos à la pointe. 1.438 étudiant.e.s (dont 352 pour le seul Bachelier en médecine cette année) y suivent une formation de qualité.

4. L’obtention de ce Master en médecine n’implique pas non plus la création d’un hôpital académique (cela n’a jamais été et ne sera jamais le cas). Prétendre le contraire est faire preuve de mauvaise foi et nous faire d’inutiles procès d’intention !

5. Grâce à la préexistence de l’accord qui nous lie avec l’hôpital académique Erasme du partenaire ULB, ce qui est vrai, en revanche, c’est que nos étudiant.e.s en médecine auront la possibilité de réaliser leurs stages au sein des hôpitaux hainuyers hébergeant les 200 lits CHU partagés par Erasme mais aussi auprès de médecins généralistes hainuyers.

  1. Au sujet du financement proprement dit du Master en médecine UMONS-ULB maintenant :

Pour bien comprendre la nuance importante dans ce dossier entre « financement » et « surfinancement », une brève mise en contexte s’impose.

Chaque étudiant.e inscrit.e au sein d’une université de la FWB génère un financement pour l’institution qui l’héberge.

Ce financement ne va pas dans la poche de l’université : il sert avant tout à couvrir les frais d’encadrement généré par ce type d’études.

Et ces frais diffèrent d’une filières d’études à l’autre. C’est pour cela qu’un coefficient a été fixé par la FWB dans le cadre de l’enveloppe budgétaire fermée allouées aux universités.

En l’occurrence, les étudiants en médecine bénéficient d’un coefficient C, le plus élevé, étant donné que leur formation est la plus onéreuse.

7. Il est évident que pour son Master en médecine, l’UMONS et l’ULB bénéficieront bien de ce financement de la part de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour former les e.s étudiant.e.s à Mons.

8.  A ce titre, chaque étudiant inscrit au Master en médecine à Mons bénéficiera du même financement de la part de la FWB que pour un.e étudiant.e inscrit.e dans le même cursus à Bruxelles à l’ULB. Ce ne sera donc pas une formation au rabais !

9. Le financement « normal » ainsi reçu par l’UMONS s’inscrira dans le budget dédié à l’enseignement supérieur de la FWB et dans le respect du principe de l’enveloppe fermée.

10. Ce qui est vrai, c’est que l’UMONS et l’ULB ne percevront pas (elles n’avaient d’ailleurs nullement demandé à en bénéficier dans leur dossier d’habilitation !), c’est la sorte de « bonus », cette forme donc de « surfinancement », de l’ordre de 15%, en plus des 85%, auquel elles auraient pu prétendre par le fait que l’UMONS est considérée comme université de taille moyenne et qu’à ce titre, l’organisation d’un tel Master peut s’y avérer plus coûteux pour des raisons d’effet d’échelle.

11. Toutefois, il est clair que le non-octroi de ce financement complémentaire ou ce surfinancement n’aura aucune incidence négative sur la qualité de l’encadrement offerte aux futur.e.s étudiant.e.s en médecine à Mons puisque l’intervention financière sera tout à fait équivalente et conforme à ce que reçoivent les autres universités.

Comme pour toutes nos autres filières, nos étudiant.e.s en Master de médecine bénéficieront d’une formation et d’un encadrement de qualité au sein d’une université labélisée européenne par la Commission européenne (l’UMONS étant membre et assurant même la présidence de l’Université européenne EUNICE regroupant 170.000 étudiant.e.s/chercheurs/cheuses issu.e.s de 10 universités présentes dans 10 pays de l’Union Européenne.

Il s’agira d’un Master en Médecine en 180 crédits qui vise la formation de médecins « tout venant » et non pas (directement) de médecins généralistes.

Néanmoins et comme repris explicitement dans le dossier déposé à l’ARES, pour renforcer l’imprégnation médecine générale, le programme comporte des modules d’intégrations des compétences théoriques dans chaque matière par un médecin généraliste dès la base de l’enseignement « en auditoire ».

Concernant, les stages :

  • 67 semaines de stages sont au programme, dont 3 X 4 semaines en médecine générale.
  • Si l’étudiant envisage la médecine générale comme orientation, il aura encore 3 mois supplémentaires de stage en médecine générale.
  • Ces stages de médecine générale se déroulent chez un médecin généraliste, reconnu comme maître de stage pour la formation des étudiants.

De manière résumée, la proportion de stages, en heures, sur l’ensemble du master s’établit comme suit :

 

Théorie Séminaires Stage
15,6% 5,2% 79,3%

 

12. Enfin, ce dossier de Master ne doit pas occulter le fait que l’UMONS a obtenu du Gouvernement de la FWB, 4 autres habilitations importantes pour le Hainaut, sa population et surtout, sa jeunesse.

A savoir :

– le Master en Droit à Mons et aussi avec l’ULB dès septembre 2024

+ 3 créations de formation innovantes et originales :

  • à Mons, le lancement dès septembre 2023 d’un nouveau Master en Ingénieur Civil en Génie de l’Energie par notre Faculté Polytechnique ;
  • à Charleroi, dès septembre 2024, le Master en Urbanisme et Développement Territorial (avec l’ULB)
  • et encore à Charleroi et aussi en septembre 2024 enfin, le Bachelier en Bachelier en Communication Numérique (avec l’ULB, UCLouvain, HEPH-Condorcet et HE Galilée en partenariat).

Pour conclure :

Chacun est libre de communiquer comme il le souhaite sur ce dossier comme sur toute autre mais la vérité (scientifique) a ses droits et un décret conformera le contenu de cet accord.