Institution International

Yasmine, 18 ans, Rectrice d’un jour à l’UMONS

Publié le 11 octobre 2017
Rédigé par UMONS Administration
Dans le cadre de la journée internationale de la fille ce 11/10, l'UMONS a permis à une jeune femme d'endosser le rôle de Rectrice pour attirer l’attention sur les discriminations dans le monde mais aussi sur le potentiel des filles au leadership.

Ce mercredi 11 octobre 2017, Yasmine Naciri (18 ans) est devenue Rectrice (d’un jour) de l’UMONS. Cette action s’intègre dans le cadre de la journée internationale de la Fille qui se tient dans le monde entier ce 11/10. Mise sur pied par l’ONG Plan International dans plus de 60 pays dont la Belgique, ce « Girl takeovers » est l’un des 500 organisés aujourd’hui dans le monde. Il permet à des centaines de filles comme Yasmine d’occuper symboliquement, l’espace d’une journée, des postes de pouvoir que ce soit dans le monde politique, médiatique, sportif, économique ou, en l’occurrence, académique ; l’UMONS étant la seule université partenaire de cet événement en Belgique francophone.

La jeune femme, originaire de Bruxelles et étudiante en sciences biomédicales dans une autre institution universitaire, a donc passé sa journée à l’Université de Mons où elle a présidé une série de réunions importantes et exercé symboliquement les missions de Rectrice. Yasmine a ainsi présidé une réunion au sein de l’Administration de la Valorisation de la Recherche, s’informant sur de gros dossiers de financement. Elle a ensuite apporté son point de vue sur les visuels de la future campagne de promotion de l’UMONS 2017-2018 avant de présider la réunion de l’équipe rectorale qui a passé en revue les dossiers liés à la stratégie institutionnelle en termes, notamment, de coopération universitaire ou encore de politique du genre, une thématique très prisée par la jeune femme.

« La question de l’égalité homme-femme a surgi dans ma vie voici deux ans, confie à ce propos Yasmine. Une de mes amies s’était vue dissuader de choisir une option scientifique dans son parcours scolaire parce qu’elle devrait s’y investir fortement et que ce serait difficilement compatible avec sa future vie de mère de famille, lui avait-on rétorqué. C’est ce cas qui m’a fait réagir et m’a poussé à m’investir pour cette cause. Il faut absolument briser de tels clichés ! »

Au travers de ces « Girls Takeovers », l’ONG Plan International entend en effet attirer l’attention à la fois sur les  discriminations que continuent de subir les filles dans le monde mais aussi sur leur potentiel au leadership et ainsi, briser les clichés de genre à leur encontre.

L’Université de Mons, pour sa part, tenait à marquer son plein et entier soutien à cette initiative qui met en lumière une problématique qui lui tient particulièrement à cœur. « L’université dans son ensemble reste un milieu où subsiste un déséquilibre, a ainsi déclaré le Recteur C. Conti.  Quand on regarde en effet le taux de diplômés universitaires, le pourcentage de filles est plus important que celui des garçons. Par contre, quand on examine les données de la carrière académique, on doit constater que ce pourcentage diminue progressivement et finit même par s’écrouler lorsqu’on examine le nombre de professeurs et professeurs ordinaires au sein des effectifs ».

Des actions internes ont donc été mises en place telle que la création d’un comité genre. L’équipe rectorale compte également en son sein une conseillère à la politique du genre  qui veille à objectiver ces disparités et, de façon qualitative, à disposer de conseils judicieux quant au choix de la politique à mener. Cela passe parfois par des investissements comme l’ouverture de la crèche UMONS en février prochain qui devrait contribuer à l’épanouissement des futures mamans chercheuses dans leur vie professionnelle.

« C’est un grand honneur qui m’a été fait : être ainsi la seule Rectrice belge francophone, résume Yasmine Naciri. Tout le but de cet takeover est justement de montrer que les filles ont aussi la capacité à être des leaders. Cette mission m’a permis de découvrir les coulisses de cette fonction de Recteur. C’est un monde que je découvre puisque je suis moi-même en première année à l’université. Je me rends compte qu’il y a énormément de choses pour faire tourner une institution comme ça. En tant qu’étudiant, on ne voit pas forcément tout ça. Mon rêve est de devenir chirurgien. Mais pourquoi ne pas combiner ça avec rectrice ? Ce serait un bon plan de carrière… »

Plus d’infos sur l’ONG Plan International et l’action Girls Takeover ?

https://www.facebook.com/planfans/  ou https://www.planinternational.be/fr