« Étude comparative de la biologie et de la bioaccumulation des métaux traces chez deux Mytilidae: Mytilus galloprovincialis (Lamarck, 1819) et Perna perna (Linnaeus, 1758) de la côte ouest algérienne » par Madame Leila Rouabhi

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Le 03 novembre 2020 de 14:00 à 17:00
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Claudia Casa

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Défense publique de thèse de doctorat de Mme Leila RouabhiTitre de la dissertation: « Étude comparative de la biologie et de la bioaccumulation des métaux traces chez deux Mytilidae: Mytilus galloprovincialis (Lamarck, 1819) et Perna perna (Linnaeus, 1758) de la côte ouest algérienne ».
Promoteur: Monsieur Jonathan Richir (ULiège)

Résumé :
La Méditerranée est l’une des mers les plus affectées par les activités humaines. Les polluants issus des rejets urbains, industriels, agricoles, des installations portuaires exercent une pression importante sur le littoral méditerranéen. L’Algérie n’y fait pas exception, en particulier la baie et la ville d’Oran considérées comme un ‘point chaud’ de la pollution en Méditerranée. Les Mytilidae font partie des organismes marins les plus utilisés en biosurveillance. En Algérie coexistent deux espèces: Mytilus galloprovincialis et Perna perna. Ces deux espèces d’intérêt conchylicole sont souvent confondues, et certains aspects de leur biologie en Afrique du nord restent encore mal connus. L’objectif de cette thèse est donc double: d’une part étudier la biologie des deux espèces de moules, d’autre part étudier les métaux traces (Cd, Ni, Pb, Zn, Cu, Fe), leur bioaccumulation dans ces organismes et les risques sanitaires liés à leur consommation. Les principaux résultats du présent travail ont montré un cycle de reproduction assez classique pour les deux espèces, avec deux périodes de ponte en hiver et au printemps pour M. galloprovincialis, en automne et au printemps pour P. perna. Nous avons pu mettre en évidence deux types de processus de nettoyage des follicules chez M. galloprovincialis, le premier ayant lieu lors des stades avancés de la reproduction, le second sous la forme d’atrésie et de dégénération des gamètes au cours des différents stades de la reproduction. Cette atrésie résulterait de l’exposition à des stress environnementaux, dont la pollution. Parmi les nombreux indices de condition des moules, ceux dont le calcul repose sur les masses et les dimensions définissent le plus adéquatement le statut physiologique des deux espèces. Les variations de la compartimentalisation des métaux traces dans le manteau et les branchies des moules suivent le cycle biologique des deux espèces, en particulier la reproduction, présentant des décalages saisonniers. Les branchies reflètent également la biodisponibilité des métaux traces dans le milieu environnant. Cette influence, différente, du cycle biologique des espèces sur l’accumulation des métaux se mesure également dans la totalité de la chaire des moules et doit être prise en compte en terme de biosurveillance. Enfin, les risques sanitaires liés à la consommation des moules augmentent en été pour M. galloprovincialis, en automne pour P. perna de par cette saisonnalité. En conclusion, le présent travail a permis de mettre en évidence que les deux espèces M. galloprovincialis et P. perna de la côte ouest Algérienne, souvent confondues, diffèrent bien en terme de biologie et de bioaccumulation des métaux. Ces différences sont à considérer dans le cadre de la biosurveillance, du ramassage des moules sauvages et du développement de la conchyliculture en Algérie.

La défense publique de la thèse de Madame Leila Rouabhi aura lieu le 3 novembre 2020 à 14h par vidéo-conférence, le lien actif sera publié la veille sur ce site.