Noé Wambreuse, un doctorant de la Faculté des Sciences, s’illustre à l’international
C’est grâce à son poster intitulé « How to live in a bacterial soup as a sea cucumber? By having powerful coelomocytes! » que Noé Wambreuse est reparti de Puerto de la Cruz (Ténérife) avec le premier prix lors de la « 17ème Conférence Internationale des Echinodermes et la 2éme Conférence Internationale des Hémichordés ».
Les recherches de ce doctorant FRIA (Fonds pour la formation à la recherche dans l’industrie et l’agriculture) au sein du Laboratoire de Biologie des Organismes Marins et Biomimétisme (BOMB) portent sur le système immunitaire des concombres de mer et plus particulièrement sur leurs cellules immunitaires appelées coelomocytes. Noé essaye de mieux comprendre comment ces cellules peuvent cohabiter avec les bactéries de l’eau de mer, qui alimentent directement les fluides corporels de l’animal.
L’objectif est de mieux comprendre les mécanismes immunitaires chez les concombres de mer, animaux qui sont notamment aquacultivés pour la consommation, principalement dans les pays asiatiques, et qui peuvent être sujets à certaines maladies. « De plus, les échinodermes (embranchement qui rassemble notamment les étoiles de mer, les oursins et les fameux concombres de mer), étant un embranchement relativement proche du nôtre en comparaison avec d’autres embranchements d’invertébrés, étudier leurs systèmes permet de mettre en évidence des similitudes et de voir quels mécanismes existaient déjà chez nos ancêtres communs, il y a environ 600 millions d’années », développe Noé.
Du 15 au 19 juillet, dans le cadre idyllique de la ville portuaire de Puerto de la Cruz à Ténériffe, le doctorant a eu l’occasion déchanger avec des experts internationaux travaillant sur de nombreux aspects des échinodermes, dont notamment leur écologie, leur biologie et leur histoire évolutive. « Pour cette édition, la communauté des hémichordés, autre groupe d’animaux marins encore plus étranges, avait rejoint l’événement, permettant des discussions évolutives intéressantes entre ces deux embranchements étroitement liés évolutivement », ajoute Noé.
La dernière édition de l’événement remontait à 2018 au Japon (l’édition de 2021 ayant été reportée à cause de la pandémie du covid 19). Six chercheurs de l’UMONS ont fait le déplacement, un nombre élevé qui reflète une expertise historique du Laboratoire de Biologie des Organismes Marins et Biomimétisme sur ces animaux particuliers. Le laboratoire avait d’ailleurs organisé, en collaboration avec l’Université Libre de Bruxelles, la 14ème édition en 2012.