Un doctorant de la Faculté des Sciences reçoit un award lors d’un événement international au Canada
C’est à Halifax, dans la province Nova Scotia au Canada, que vient de se tenir la 23ème conférence internationale sur les espèces aquatiques invasives (ICAIS).
L’événement, organisé du 12 au 16 ma, a rassemblé des chercheurs du monde entier étudiant la problématique de plus en plus cruciale des espèces invasives en milieu aquatique.
L’ICAIS est le forum international le plus complet pour aborder les questions nouvelles et émergentes liées aux espèces aquatiques envahissantes (EAE) dans les environnements d’eau douce, marins et estuariens. L’événement fournit une plateforme internationale pour la présentation de la recherche afin de faire progresser l’action mondiale visant à limiter l’introduction et la propagation des EAE dans le monde entier.
Dans le cadre de cette conférence, Louis Simon a eu l’opportunité de présenter une partie des recherches qu’il mène au sein de l’équipe du laboratoire de Biologie des Organismes Marins et Biomimétisme.
« Nous étudions l’espèce Ammothea hilgendorfi. Il s’agit d’une espèce de pycnogonide (plus connu en anglais comme sea spider), un clade très peu connu même par les zoologistes, cousin des araignées, scorpions ou encore limules. Cette espèce native du Pacifique nord a été, comme beaucoup, introduite en Europe durant la seconde moitié du siècle passé suite à l’intensification du commerce international par voies maritimes et l’intensification des aquacultures. Elle a depuis lors été observée de manière éparse dans la majorité des mers européennes sans susciter plus d’intérêt de la part de la communauté scientifique », explique le jeune chercheur.
En 2022, le laboratoire a découvert une population de cette espèce à la côte belge. « Via l’étude de cette population, nos recherches ont montré pour la première fois que cette espèce, probablement présente dans une majorité des mers européennes et pourtant totalement négligée des biologistes, même spécialisés dans les bioinvasions, peut bel et bien devenir invasive (au moins localement). Elle représente un nouveau défi et s’ajoute à la longue liste des espèces invasives européennes. Nos recherches au labo cherchent à en apprendre plus sur l’écologie très mal comprise de cette espèce, ainsi que sur ce clade mystérieux de manière générale », complète le doctorant.
Grâce à une présentation de poster concluante, Louis Simon a été récompensé par le jury en recevant l’award de la meilleure présentation de poster. Une belle reconnaissance pour celui qui participait pour la première fois à un événement d’une telle ampleur.
« Comme toujours en sciences, il s’agit d’un travail d’équipe« , souligne Louis Simon. « Je crois que notre travail a séduit les personnes présentes par son originalité et sa complétude. C’est très encourageant », ajoute-t-il.
Cette récompense vient d’ailleurs s’ajouter à celles précédemment obtenues par Antoine Flandroit, présent également à Halifax.