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Randos Bière en Belgique Un livre de Madame Bougeotte, blogueuse et ancienne étudiante de l’ESHS

Publié le 21 juin 2019
Rédigé par Florence Laline
Pauline Moulin, diplômée de l’École des Sciences Humaine et Sociales en 2010, mène une vie atypique et bien remplie. Ce printemps, elle a sorti le livre Randos Bière en Belgique. Notre Madame Bougeotte nous en dit plus sur son parcours et ses projets.

Bonjour Pauline, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Ah ! Question difficile ! J’ai toujours beaucoup de mal à me présenter tellement je fais de choses… Donc, je m’appelle Pauline Moulin et le mois prochain je fêterai mes 30 ans sur le mont Kazbek en Géorgie ! Je vis à Bruxelles et travaille à Charleroi mais je reste très attachée à mes origines athoises.  Je tiens un blog de voyage, je fais de l’escrime, je suis des cours d’ébénisterie et maintenant je suis aussi auteure d’un guide. Le nom de mon blog, Madame Bougeotte, me colle bien à la peau tant pour tout ce que j’entreprends que pour mes voyages. J’ai l’impression de bouger tout le temps, que ce soit en restant ici, en Belgique, ou que je parte à l’étranger. Pourtant, paradoxalement, je suis aussi souvent derrière un PC pour m’occuper de mon blog, pour le boulot, pour des montages vidéo ou comme dernièrement pour mon bouquin.

Tu es une ancienne étudiante de l’ESHS, peux-tu dire ce qui a motivé choix d’études ?

En sortant des secondaires, je ne savais pas quoi faire et le bachelier en Sciences Humaines et Sociales semblait vraiment me correspondre. Ce qui m’a plu à l’ESHS c’est ce côté « touche à tout » et l’exploration de matières différentes. Ça me ressemblait. En deuxième année du bachelier, j’ai choisi l’option Anthropologie. Ensuite, j’ai poursuivi mon Master dans ce domaine à l’ULB.

Après mon master, je suis partie un an en Australie où j’ai fait des petits boulots mais à mon retour, ça été compliqué de trouver un emploi dans l’anthropologie. De plus, j’avais l’impression que le domaine était trop restreint. Et depuis l’Australie, j’avais aussi dans l’idée de partager mes expériences, d’écrire un blog et de me reconvertir dans autre chose. J’ai donc décidé de suivre une formation dans la communication web.

Au final, aujourd’hui, je pense quand même que l’anthropologie se retrouve dans tout ce que je fais, que ce soit dans mon parcours professionnel ou mes activités. J’ai gardé ce côté réflexif et l’envie de toujours mettre l’humain au centre de ce que j’entreprends.

Dans quoi travailles-tu aujourd’hui ?

Je suis actuellement chargée de projet à Technofutur TIC, un centre de compétences dédié aux technologies de l’information et de la communication. Je gère le projet Webinar, un interface vidéo interactif qui permet de connecter les personnes entre elles. C’est un job super intéressant et enrichissant. De plus, j’ai beaucoup de chance car le manager me laisse une grande autonomie. À côté de cela, j’ai de nombreux projets personnels, comme mon blog, et l’entreprise me soutient complètement dans leur développement. Je peux donc combiner régulièrement certains projets personnels et professionnels.

En parlant de projets personnels, tu nous en dis plus sur Madame Bougeotte ?

Le blog Madame Bougeotte est né en 2014. C’est un projet que j’ai voulu mettre en place après mon année en Australie. J’avais envie de changement. J’ai donc entamé deux choses. Premièrement, je voulais me diriger vers du pratico-pratique. Je me suis donc lancée dans la communication et en même temps j’ai créé mon blog. Durant cette période, j’ai travaillé dans quelques agences web et 6 mois chez Louis Vuitton ! Et deuxièmement, je me suis fait la réflexion qu’on ne connaissait pas assez bien son propre pays. Et c’est comme ça que j’ai commencé les randonnées. Je voulais découvrir mon pays, redécouvrir ce que je connaissais, continuer de m’émerveiller et ensuite le partager sur mon blog.

Grâce à Madame Bougeotte, j’ai rencontré d’autres bloggeurs, et créé des partenariats. Ça m’a apporté de nouvelles perspectives. On a pu partager les bons plans, des bonnes adresses. Je me suis donc constitué un bon réseau au travers de différentes rencontres.

C’est notamment ce qui t’a permis d’écrire ton livre ?

Oui, tout à fait ! Le réseautage est très important. Un jour, j’ai reçu un email de Margot pour me parler de « Randos bière ». Margot fait partie de la maison d’édition suisse Helvetiq et elle m’a repérée grâce à mon blog. Elle m’a expliqué le projet de « Randos bière », un livre qui combine sentiers de randonnées et découverte de brasseries et bières du coin. La première édition était parue en Suisse et avait très bien fonctionné. Helvetiq souhaitait développer le même concept en Belgique et ailleurs. Et donc ils m’ont demandé si j’étais intéressée de rédiger ce bouquin « Randos bière » pour la Belgique. J’étais super enjouée et j’ai bien sûr accepté.

Je ne me suis pas rendu compte, en acceptant, de la masse de boulot que ça représentait. J’ai eu des deadlines très serrées. À partir de juillet 2017, j’avais 40 randonnées à réaliser sur 4-5 mois. Ça m’a pris beaucoup de temps car j’ai parcouru tous les sentiers moi-même et goûté toutes les bières. Je prenais également des photos et tournais quelques vidéos. À côté de ça, j’avais aussi mon mi-temps à Technofutur TIC et donc j’avais des semaines où je ne faisais que ça : je travaillais et je partais en randonnées. Des amis – dont des anciens SHS – ou mon papa m’ont parfois accompagnée sur des balades. Mais la plupart du temps, j’étais seule.

Enfin, j’ai eu terminé au mois de mai 2018 mais trop tard pour une publication avant les beaux jours. On a donc attendu un an et il est sorti ici en mars 2019. C’est une vraie reconnaissance !

Quels sont tes futurs projets ?

Je me suis récemment lancée comme indépendant complémentaire. J’ai répondu à mon premier appel d’offre pour un office du tourisme il y a un mois et je l’ai remporté ! J’ai choisi de me positionner sur plusieurs domaines : bloggeuse, rédaction web, photographe, consultance web marketing. Bref, plein de choses différentes qui correspondent bien à mon profil.

Je continue aussi à me former en permanence car la communication web évolue vite. Je suis assez autodidacte et j’ai d’ailleurs beaucoup appris par moi-même tout ce qui est du domaine de la vidéo, de la photo et du montage. Ça a pris du temps mais ça commence à porter ses fruits.

Enfin, à terme, j’ai aussi envie d’organiser des randonnées et d’accompagner des groupes.

Un conseil pour la route ?

Alors d’abord, le réseautage ! C’est vraiment super important ! Ensuite, il faut aussi avoir des projets, même durant ses études. Par exemple, à l’époque, on avait lancé le Facteur Humain (Ndlr. : le journal de l’ESHS), c’était vraiment chouette ! Ça permet d’apprendre énormément. Et puis, parfois, on foire et on recommence. Il faut alors continuer à avancer, à oser faire ce dont on a envie sur le moment et aller au bout des choses. Bref, ne pas se mettre de barrières. Enfin, aujourd’hui, il faut avoir un côté « multi-potentialité ». On peut changer de chemin, de boulot, d’étude. On ne reste plus 20 ans dans une même boîte. Ça ne correspond plus aux jeunes ni aux entreprises, et tant mieux. Alors même si jusqu’ici on subissait une pression pour trouver sa voie, au bout du compte, on se rend compte qu’on n’est pas obligé de la suivre exclusivement !

Merci Pauline ! Et bonne route ! …


 

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