Institution International

L’UMONS, 2e université hospitalière du pays

Publié le 6 juillet 2018
Rédigé par Valery Saintghislain
L’Université de Mons vient d’adhérer à la campagne « Université hospitalière ». Elle devient ainsi la 2e université du pays, après l’ULB, à s’engager officiellement en faveur du renforcement de l’accueil et de l’intégration des migrants et réfugiés dans la communauté universitaire.

L’Université de Mons (UMONS) vient d’adhérer à la campagne « Université hospitalière ». Elle devient ainsi la 2e université du pays, après l’ULB, à s’engager officiellement en faveur du renforcement de l’accueil et de l’intégration des migrants et réfugiés dans la communauté universitaire.

Cette adhésion a pris la forme d’une motion, avalisée ce mardi 03/07/2018 par le Conseil d’administration de l’institution, et portée par l’Organisation Représentative de ses Etudiants (ORE) avec le soutien d’une série de partenaires internes et externes (*).

L’idée d’une telle motion est de mettre en lumière les initiatives existantes et envisagées pour favoriser la condition des personnes migrantes et réfugiées sur le campus universitaire, de valoriser l’engagement institutionnel et celui des membres de la communauté, et d’afficher l’engagement des établissements d’enseignement supérieur en faveur de l’hospitalité envers les personnes migrantes et réfugiées dans la société.

Convaincue que l’enseignement est un vecteur d’émancipation, un lieu d’échanges de savoirs et un espace de rencontres et d’expression des différences, l’UMONS s’est déclarée très naturellement université hospitalière. L’adhésion à cette campagne s’inscrit en effet dans le droit fil des initiatives qu’elle a prises depuis 3 ans (depuis novembre 2015), à l’initiative du Recteur Calogero Conti, pour organiser en son sein et dans le Pôle hainuyer l’accueil de jeunes réfugiées et réfugiés désireux d’entreprendre ou de reprendre des études supérieures devenues inaccessibles dans leur pays d’origine.

Ainsi, depuis novembre 2015, la Cellule réfugiés (récemment rebaptisée « Programme d’aide en faveur des étudiants réfugiés ») de l’UMONS a soutenu plus de 250 demandeurs d’asile provenant de différents centres d’accueil hainuyers. Près de 75% d’entre eux ont été inscrits aux cours de français langue étrangère (FLE). Près de 50% ont pu fréquenter dans la foulée en tant qu’auditeurs libres des cours à l’UMONS représentatifs de l’orientation dans laquelle ils souhaitaient se former. Les « demandeurs d’études » ont reçu une aide personnalisée pour faire face aux lourdes obligations administratives, notamment en matière d’équivalence de diplômes. La Cellule réfugiés a ensuite facilité l’inscription comme étudiants réguliers (dans la filière de leur choix) de tous ceux qui ont pu obtenir l’asile en Belgique.

Le service social et le service logement de l’UMONS jouent aussi un rôle important dans l’intégration, en intervenant pour pallier les difficultés d’accès au logement, de transport, et de logistique quotidienne.

Avec la motion approuvée ce mardi 03/07, l’UMONS s’est engagée à poursuivre et consolider ces initiatives en faveur de l’accueil et l’intégration des étudiants migrants et réfugiés sur ses campus. L’UMONS entend en outre, en collaboration avec ses associations étudiantes, continuer à promouvoir ses activités de rencontre entre étudiants, favorisant la mixité culturelle et sociale via des activités de convivialité, organiser des collectes de dons et renforcer encore davantage l’accès au logement à travers des initiatives innovantes.

Sur le plan institutionnel, l’adhésion de l’UMONS à « Université hospitalière » se traduira par différentes initiatives, tant internes qu’externes, concernant les volets administratif, financier et réglementaire. En tant qu’établissement d’enseignement du supérieur, l’UMONS continuera évidemment à oeuvrer pour faciliter l’accès des migrants et réfugiés aux études. Cela passe par un assouplissement des conditions d’inscription, notamment au niveau des preuves de maîtrise de la langue et des documents officiels à fournir. L’UMONS soutiendra également les efforts de révision du système d’équivalence de diplômes pour avancer vers un assouplissement des conditions d’octroi et une gratuité de la procédure, mais aussi un traitement équitable entre les différentes nationalités et une plus grande transparence dans les décisions prises.

Depuis 2017, les citoyens, villes et communes s’engagent dans la campagne « Communes Hospitalières ». Ce mouvement s’élargit à présent, aux universités, hautes écoles et écoles supérieures des arts. Lancée le 2 mars 2018 par une coalition d’organisations dont la FEF, le CNCD-11.11.11, le CIRE, Amnesty International Belgique Francophone, de nombreuses ONG universitaires, les syndicats et d’autres associations, cette campagne a pour objectif d’amener l’ensemble de la communauté des établissements d’enseignement supérieur de Belgique francophone à s’impliquer et à se mobiliser en faveur des personnes migrantes et réfugiées, conformément à leur mission de service à la société.

Plus d’infos sur la campagne « Université hospitalière » : https://www.universitehospitaliere.be/

Plus d’infos à ce sujet au sein de l’UMONS: relint@umons.ac.be ou cerm.umh@gmail.com  

 

(*) Le groupe de travail qui a élaboré la motion a été coordonné en étroite collaboration avec le Bureau régional Hainaut du Centre National de Coopération au Développement (CNCD).