Futur étudiant Institution Recherche

Déjà plus de 1.500 tests COVID salivaires réalisés en 6 semaines à l’UMONS pour un taux de positivité stable et maîtrisé

Publié le 28 mai 2021
Rédigé par DCOM
Cette campagne permet aux étudiant.e.s et au membre du personnel de l'UMONS de se faire tester gratuitement et anonymement sur base volontaire. Depuis 6 semaines, le taux de positivité reste stable entre 1 et 1,5%.

Depuis le mardi 20 avril, soit dès le retour du Congé de Printemps, l’Université de Mons a mis en place une campagne gratuite et totalement anonyme de testing Covid 19 au bénéfice des 12.000 membres de sa communauté autorisés à venir travailler et étudier sur ses sites de Mons et Charleroi (le code orange en vigueur n’autorisant que 20% de présentiel).

Depuis lors, plus de 1.500 tests salivaires (à raison de 250 à 300 par semaine) ont pu être analysés. Réalisés sur base strictement volontaire, ces tests ont révélé un taux de positivité moyen stable et maîtrisé de l’ordre de 1 à 1,5 %. Tous les échantillons recueillis ont été analysés au sein de la plate-forme de dépistage conjointe UMONS/Jolimont et fournissaient, avec un dépôt au point de collecte à 11h, un résultat fiable dès le début de soirée.

Cette campagne de testing, financée sur fonds propres, permet à l’UMONS d’identifier tout cluster qui pourrait émerger au sein de sa communauté et adopter aussitôt les mesures prophylactiques nécessaires pour préserver la santé de ses 2.000 membres du personnel et plus de 10.000 étudiant.e.s mais aussi les chercheurs issus de ses Centres.

Sur les 1.500 tests analysés jusqu’ici en moyenne, près de deux tiers ont concerné les membres du personnel UMONS, un quart ses étudiant.e.s, un peu plus de 10% ses doctorant.e.s ; le solde se partageant avec les chercheurs.

Le dispositif, qui s’appuie sur l’auto-prélèvement salivaire tel que pratiqué et mis au point à l’ULiège s’inscrit dans un objectif et une perspective de reprise en présentiel à 100% lors de la rentrée 2021-2022, tel qu’annoncé récemment par la ministre de l’Enseignement supérieur.

Au travers de l’expérience qu’elle mène depuis maintenant 6 semaines, l’UMONS contribue ainsi activement à la mise au point de ce projet pilote porté par la Fédération Wallonie Bruxelles et qui a pour but d’élargir les tests salivaires à tout le secteur de l’enseignement supérieur.

Dans ce contexte, l’Université de Mons est appelée à coordonner la campagne de testing pour le Hainaut qui débutera dès ce lundi 31 mai et se prolongera durant toute la période des examens. L’UMONS prévoit également d’étendre le système actuel à son  partenaire hospitalier Jolimont ainsi qu’à d’autres établissements d’enseignement supérieur implantés dans la province.

Ce testing en continu nous a permis d’assurer un suivi dans le temps et une localisation géographique précise dans nos bâtiments sur nos campus montois et carolo. Nous pourrions réagir ainsi en moins de 24h si un foyer de contamination devait se présenter ; ce qui n’est pas le cas actuellement, se félicite le Recteur de l’UMONS, le Professeur Philippe Dubois. Notre initiative institutionnelle lancée voici un mois et demi qui démontre clairement que le système mis en place à l’UMONS fonctionne parfaitement tant du point de vue du testing biologique en soi, que des aspects logistiques et informatiques. Fort de cette expérience et des enseignements recueillis, nous songeons à quelques améliorations au bénéfice des utilisateurs et dans ce scénario de retour en présentiel à 100% à la rentrée, comme l’a annoncé la ministre de l’Enseignement supérieur ».

Dans les prochains jours, la procédure, tout en continuant à préserver l’anonymat, la gratuité et le principe du volontariat, sera légèrement modifiée pour davantage de confort. Les résultats pourront désormais être communiqués directement par SMS, sans devoir se connecter préalablement à un site anonymisé, comme c’était le cas jusqu’ici.

D’un point de vue scientifique, ce screening à grande échelle a aussi facilité la réalisation de statistiques et d’analyses respectueuses du RGPD . Ces données visent non seulement à évaluer en continu l’efficacité du dispositif mais elles autorisent nos chercheurs à mener des recherches anonymes en matière d’épidémiologie, notamment quant à l’émergence éventuelle de nouveaux variants », souligne encore le Recteur Philippe Dubois.

A noter que, pour l’instant, 9 tests positifs sur 10 ont fait apparaître la présence du variant anglais.

La technique d’analyse des tests utilisée à l’UMONS (et mise au point par l’ULiège) se différencie de celle de l’autotest qui délivre directement un résultat en quelques minutes.

Il s’agit ici d’un auto-prélèvement salivaire dont le résultat, plus fiable, est connu dans un délai normal de maximum 24 heures. Associé à l’analyse PCR en laboratoire qui est la méthode de référence pour mettre en évidence le coronavirus, ce type d’auto-prélèvement est certes légèrement moins sensible que le prélèvement nasopharyngé mais il s’avère cependant très fiable pour détecter une personne contaminante lorsqu’ il est effectué régulièrement ; ce que ne permettent pas les autotests », insiste le Vice-Recteur à la recherche, Ruddy Wattiez, par ailleurs responsable de la plateforme de dépistage UMONS-Jolimont.