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Des chercheurs de l’UMONS récompensés pour leurs travaux axés sur l’alimentation du futur

Publié le 9 janvier 2024
Rédigé par Christophe Morel
Des chercheurs de l’UMONS, du Service de Protéomie et Microbiologie du Professeur Ruddy Wattiez, ont récemment remporté le premier prix de l'Agence spatiale européenne (ESA) grâce au projet PROTEBoost. Objectif des recherches ? Transformer des déchets de l'industrie agro-alimentaire en protéines ayant un impact environnemental moins important.

Baptiste Leroy et Guillaume Bayon-Vicente, chercheurs à l’UMONS (Service de Protéomie et Microbiologie, Institut de Recherche Biosciences), viennent d’être honorés par l’ESA, l’European Space Agency, en remportant le premier prix (20 000 €) d’une compétition axée sur la création d’idées innovantes basées sur la technologie spatiale.

Le concours, intitulé « Technology Transfer Competition » , encourage les participants à exploiter les développements technologiques issus de la recherche spatiale pour de nouvelles applications terrestres. Les chercheurs ont été récompensés grâce à leurs travaux dans le cadre du projet PROTEBoost.

Vers une alimentation du futur avec PROTEBoost

Ce projet vise le développement d’une technologie de rupture dans le domaine de la production, de la conservation et de la transformation de biomasses de bactéries pourpres riches en protéines à des fins d’alimentation humaine.

Les chercheurs de l’UMONS se sont particulièrement distingués en utilisant des sous-produits de l’industrie agroalimentaire tels que la mélasse de betterave, le lactosérum ou encore les digestats comme sources de nutriments pour la culture de bactéries pourpres. Cette approche durable s’inscrit dans la vision globale de créer des solutions alimentaires novatrices, soulignant le potentiel des déchets industriels pour des applications nutritives.

En d’autres termes, le but est de créer quelque chose de nouveau et d’innovant pour l’alimentation humaine. Grâce à ces bactéries pourpres, les sucres qui restent dans la mélasse vont être convertis en protéines. A travers ce procédé, il est désormais possible de transformer quelque chose de peu valorisé à l’heure actuelle en une source de protéines à impact environnemental et climatique beaucoup moins important que ce qui est consommé en Belgique.

La recherche menant à ces résultats a été financée par le Service Public de Wallonie (Economie, Emploi et Recherche), sous la convention FoodWal n°2210182 intégrée dans le projet Win4Excellence du Plan de Relance de la Wallonie.

« Cette recherche est réalisée en collaboration avec sept partenaires wallons dont le Service Systèmes, Estimation, Commande et Optimisation de l’UMONS », précise Guillaume Bayon-Vicente, chercheur au sein du Service de Protéomie et Microbiologie. « Cette collaboration pluridisciplinaire enrichit notre approche, montrant comment des expertises variées convergent pour faire progresser la recherche alimentaire ».

« L’UMONS confirme sa position d’expert en protéomie et microbiologie », souligne Baptiste Leroy, coordinateur du projet. « En collaborant avec des partenaires variés au sein du projet, l’UMONS démontre son engagement envers la recherche alimentaire de pointe et durable ».

PROTEBoost et le projet d’écosystèmes fermés de l’ESA

Le succès de PROTEBoost est ancré dans le projet MELiSSA (Micro-Ecological Life Support Alternative) de l’ESA, explorant depuis plus de 25 ans la transformation des vaisseaux spatiaux en écosystèmes fermés reposant sur des éléments naturels tels que bactéries et des plantes. Les retombées sur Terre de ces recherches spatiales ont été majeures, soulignant l’importance des initiatives spatiales dans le domaine de l’innovation alimentaire.

Le projet PROTEBOOST fait partie du portefeuille de projets FoodWal. Il est coordonné par Baptiste Leroy. Les partenaires du projet sont le Centre d’investigation clinique en nutrition (CICN) de l’UCLouvain, le laboratoire TIPs (Transferts, Interfaces et Procédés) de l’ULB, le Smart Gastronomy Lab de l’ULiège, Materia Nova, le Celabor, et Multitel.