Formation Interprète et médiateur·rice de services publics – Niveau 2 – 2024-2025
L’application des politiques belges et européennes visant à faciliter l’accès aux services (para)publics et non marchands pour les personnes allophones s’appuie de plus en plus largement sur deux figures clefs, celles de l’interprète et du· de la médiateur·rice en langues vocales ou en langues des signes.
Selon le secteur d’intervention et ses spécificités, ces spécialistes de l’interlinguistique et de l’interculturel peuvent être nommés « interprète de services publics », « interprète de liaison », « interprète de dialogue », « interprète en contexte migratoire », « interprète en milieu social et/ou en milieu médical », « interprète de services non marchands », « médiateur·rice interculturel·le », « médiateur·rice interculturel·le en milieu hospitalier », entre autres.
Elles et ils interviennent dans un cadre déontologique clairement défini et mettent leurs compétences disciplinaires, linguistiques, interactionnelles, relationnelles et culturelles au service de la communication entre personnes ne partageant pas la même langue-culture afin qu’elle se déroule de manière efficace et respectueuse de l’altérité.
Ces professions sont nées à l’aube des années 1990 et ont pris leur envol dans les années 2000. En collaboration étroite avec les acteurs du terrain, la Faculté de Traduction et d’Interprétation-École d’Interprètes Internationaux (FTI-EII) de l’Université de Mons contribue depuis 2015 à la professionnalisation de ces personnes par des programmes de formation progressive.
Le niveau 2 et niveau 4 sont organisés avec le soutien de l’Extension UMONS
Le parcours de formation poursuit deux objectifs primordiaux
- sensibiliser tou·te·s les acteur·rices du terrain à la nécessité d’une formation approfondie qui se déroule sur plusieurs années pour atteindre un niveau de qualité professionnel en interprétation et en médiation en contexte migratoire, en milieu social & médical, ainsi qu’à la nécessité de mettre en œuvre des conditions de travail respectueuses de l’interprète et du·de la médiateur·rice ;
- permettre à toute personne désireuse de se professionnaliser dans ce type d’interprétation et de médiation de s’inscrire dans un processus de formation continue permettant soit d’en faire sa profession à part entière, soit de valoriser ses acquis de connaissances et d’expérience dans le cadre d’une autre profession.
Pour répondre aux besoins exprimés par les acteurs du terrain, le parcours de formation se décline actuellement en quatre niveaux
Il se décline en quatre étapes
- NIVEAU 1 : Sensibilisation
- NIVEAU 2 : Acquisition des connaissances et compétences de base
- NIVEAU 3 : Maîtrise des connaissances et compétences nécessaires à l’interprétation de liaison, spécialisation disciplinaire, approfondissement théorique et pratique. Les « Certificats d’Université (CU) »
- NIVEAU 4 : Spécialisation théorique et/ou pratique dans des niches sectorielles
Plus d’info
Retrouvez sur cette page plus de détails sur l’offre générale de formation Interprétation & médiation en contexte migratoire proposée à l’UMONS.
La présente formation de 116h au total se décline en 87 heures de cours en tronc commun et 29 heures de modules optionnels. Il s’agit du Niveau 2 du Parcours de formation continue « Interprète/médiateur·rice interculturel·le » de la FTI-EII1.
Objectif
L’objectif d’apprentissage principal du Niveau 2 est d’acquérir les savoir-être, savoir-faire et connaissances disciplinaires de base à l’interprétation/médiation en contexte migratoire et en milieu social & médical.
Public ciblé prioritairement : toute personne bi/multilingue et bi/multiculturelle désireuse d’acquérir le socle de connaissances et compétences indispensables pour commencer à se professionnaliser en interprétation/médiation en contexte migratoire et en milieu social & médical.
Conditions d’admission
La maîtrise orale du français et d’une autre langue de travail est indispensable et est considérée comme un prérequis : niveau B2 du Cadre européen commun de référence pour les langues au minimum.
Méthodes d’enseignement et d’apprentissage
Tronc commun : 87 heures de cours, soit
- cours magistraux – 29h de cours sur les connaissances disciplinaires et terminologiques de base ;
- exercices dirigés – 39h de cours sur le positionnement déontologique, les fondements de la communication interculturelle, la communication en interaction interprétée et les principes de la recherche documentaire et terminologique, la gestion des émotions ;
- travaux pratiques – 19h d’exercices d’interprétation visant l’intégration et la mobilisation des connaissances, savoir-être et savoir-faire.
Modules optionnels : 29 heures de cours magistraux et d’exercices dirigés.
Ces 116 heures d’activités d’apprentissage se déclineront en exposés, études de cas, observation réflexive, analyse discursive de données authentiques, discussions collectives, exercices monolingues et simulations d’interactions bilingues interprétées.
Pour les activités d’apprentissage dont le descriptif est accompagné de l’icône , la présence d’un autre locuteur de la même langue de travail est indispensable.
Attestation de présence et admission à l’épreuve évaluative
Une attestation de participation sera délivrée moyennant 80% de présence aux cours (du début à la fin de chaque journée de formation). Le candidat ne sera admis à l’épreuve évaluative que si ce pourcentage de présence a été atteint.
Épreuve évaluative
Les candidats présenteront l’épreuve évaluative ORALE et recevront une attestation de réussite le cas échéant.
Cette épreuve consiste en
- l’interprétation d’une interaction bilingue en santé somatique, en santé mentale ou dans le secteur des demandes d’asile.
- un test oral de la maîtrise terminologique et notionnelle portant sur les connaissances en santé somatique et en santé mentale ;
Intervenants
Notre priorité est d’offrir un apprentissage ancré dans la réalité professionnelle. L’équipe enseignante est dès lors pluridisciplinaire et composée de personnes qui entretiennent un lien étroit avec l’interprétation/la médiation en contexte migratoire, en milieu social & médical : des professionnels de l’interculturalité et de la diversité, de l’enseignement, du droit, de la santé somatique & mentale, de l’insertion socio-professionnelle et de la protection des victimes travaillant régulièrement avec des interprètes/médiateurs, ainsi que des traducteurs-interprètes actifs sur le terrain.
- Dr Catherine Aldenhoff, médecin généraliste, spécialisée en médecine tropicale et en soins, médiation & compétences culturelles
- Clémence Braem, collaboratrice de projet de la Cellule Médiation Interculturelle et support de la politique du SPF Santé publique, sécurité de la chaîne alimentaire et environnement
- Astrid Carfagnini, interprète de conférence et de liaison, traductrice-interprète jurée, doctorante en interprétation de liaison, FTI-EII
- Vincent Clapuyt, coordinateur thérapeutique, La M.A.S.S. – Maison d’Accueil Socio-Sanitaire de Bruxelles, accompagnement de l’usage de drogues
- Gaëlle Cornerotte, responsable du Service Participation sociale et citoyenne & Service jeunes, CPAS de Schaerbeek
- Nastasia Dahuron, traductrice indépendante, diplômée de la FTI-EII
- Dr Anne Delizée, traductrice, philologue, traductrice-interprète jurée, docteure en traductologie (interprétation de services publics)
- Clint Delmée, chargé de formation, PRISME, Fédération wallonne LGBTQIA➕
- Valentin Descamps, interprète de liaison et traducteur indépendant, diplômé de la FTI-EII
- Pascale De Ridder, psychologue clinicienne et coordinatrice de la Maison médicale Entr’Aide des Marolles
- Michel Duponcelle, ex-directeur d’Infor-Jeunes et Vice-président de Bruxelles-Laïque
- Anouar Echaddadi, juriste, Coordination et Initiatives pour réfugiés et étrangers (CIRÉ)
- Audrey Gibeaux, psychologue clinicienne et trauma-thérapeute
- Frédéric Glorieux, formateur Actiris, Office Régional bruxellois de l’Emploi
- Katya Haykal, sociologue, anthropologue, médiatrice interculturelle et formatrice
- Ilse Hulsbosch, spécialisée en communication et formation & accompagnement judiciaire et administratif des victimes, PAG-ASA – traite et trafic d’êtres humains
- Naim Mucaj, interprète en milieu social, SeTIS bruxellois, diplômé de la FTI-EII
- Lorine Pierard, interprète de conférence et interprète de liaison indépendante, diplômée de la FTI-EII
- Claude Prignon, licencié en psychopédagogie, enseignant et directeur d’école à la retraite, formateur de futurs enseignants, éducateurs spécialisés et médiateurs
- Xavière Remacle, licenciée en philosophie et islamologie, formatrice en communication interculturelle, Centre Bruxellois d’Action Interculturelle
- Dr Maud Santantonio, médecin généraliste, Maison médicale « Entr’Aide des Marolles »
- Benoît Van Gaver, traducteur et interprète de conférence, interprète de liaison indépendant, diplômé de la FTI-EII
- Hans Verrept, responsable de la Cellule Médiation Interculturelle et support de la politique du SPF Santé publique, sécurité de la chaîne alimentaire et environnement
Responsable académique & coordinatrice pédagogique
Dr. Anne Delizée, FTI-EII
Responsable administrative et Gestion des Affaires étudiantes
Emeline Jacquet
Secrétariat de la FTI-EII
065 37 36 04
Retrouvez le détail du programme d’apprentissage dans ce document : UMONS_Niveau 2_IIM_2024-2025_Programme_ (002)