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Enzymes artificielles : un travail de recherche impliquant des chimistes de l’UMONS est publié dans Nature Nanotechnology

Publié le 2 mai 2018
Rédigé par Valery Saintghislain
Le service de Synthèse et Spectrométrie de masse Organiques (S²MOs), du Prof. Pascal Gerbaux, a été associé à une recherche dans le domaine des machines moléculaires, ces petits moteurs de dimension nanométrique constitués de molécules qui utilisent une source d’énergie extérieure (température, lumière) pour se déformer et réaliser des tâches spécifiques. La recherche est parue dans la prestigieuse revue Nature Nanotechnology.

Le service de Synthèse et Spectrométrie de masse Organiques (S²MOs), dirigé par le Professeur Pascal Gerbaux, a été associé à une recherche dans le domaine des machines moléculaires, ces petits moteurs de dimension nanométrique constitués de molécules qui utilisent une source d’énergie extérieure (température, lumière) pour se déformer et réaliser des tâches spécifiques (Prix Nobel de Chimie 2016).

Le S2MOs, en particulier le Dr Julien De Winter, collabore avec le laboratoire de recherche dirigé par le Prof David Leigh à l’Université de Manchester. Ce laboratoire prestigieux est mondialement reconnu pour ses activités dans le domaine de la conception de machines moléculaires. Julien De Winter participe activement aux travaux de recherche menés par le Dr Guillaume De Bo. Ce dernier tente entre autres de créer des machines moléculaires présentant des activités biologiques généralement remplies par les enzymes présents dans le monde vivant.

La conception de telles enzymes dites artificielles requiert des méthodes modernes de caractérisation et c’est à ce niveau que l’expertise et l’équipement de pointe du laboratoire montois dans le domaine de la spectrométrie de masse macromoléculaire sont de plus en plus sollicités en Belgique et à l’étranger.

Dans ce contexte, le projet ambitieux mené par les Dr De Bo et De Winter était de concevoir et utiliser une machine moléculaire capable de synthétiser des peptides, voire des protéines. Les résultats du projet ont dépassé les espérances et il est clairement établi que cette macromolécule représente un magnifique exemple d’enzyme artificielle.

Aujourd’hui, parvenir à concevoir et faire fonctionner ce type de machines moléculaires représente une prouesse scientifique qui, sans nul doute, trouvera des applications dans un avenir plus ou moins éloigné dans des domaines aussi variés que la médecine et la nanotechnologie. La réussite de ce projet multidisciplinaire est clairement démontrée au travers d’une publication dans la prestigieuse revue Nature Nanotechnology (pour lire l’article, cliquez ici).

Il est à noter que le Dr De Winter séjournera au sein du laboratoire anglais pendant les mois d’été de cette année pour consolider plus encore ce partenariat entre deux chimistes trentenaires.

Le laboratoire du Professeur Gerbaux est spécialisé dans le domaine de la spectrométrie de masse. Son expertise est reconnue en Belgique comme à l’étranger et les chercheurs sont constamment sollicités pour leur expertise dans ce domaine de recherche. La spectrométrie de masse est devenue, au cours des années, une technique d’analyse incontournable pour la caractérisation des macromolécules.