Assemblée constituante organisée par des étudiants pour des citoyens

Publié le 25 avril 2015
Rédigé par UMONS Administration
Les étudiants de deuxième année de Bachelier en Droit et leur professeure Anne-Emmanuelle Bourgaux ont proposé une initiative citoyenne, pédagogique et culturelle pour le moins originale : une assemblée constituante.

À l’heure de « Mons 2015, Capitale européenne de la Culture », les étudiants de deuxième année de Bachelier en Droit et, Anne-Emmanuelle Bourgaux, leur professeure en droit constitutionnel ont organisé ce samedi 25 avril 2015 une assemblée constituante, soit une initiative citoyenne, pédagogique et culturelle !

Près d’une centaine de jeunes, de parents d’élèves et de citoyens de tous horizons ont participé à ce débat constitutionnel qui avait pour but non seulement de réaffirmer le rôle de l’université dans les débats au sein de la cité, de permettre aux citoyens de se réapproprier leur constitution quels que soient leurs horizons mais aussi de réenchanter l’enseignement universitaire par des pratiques pédagogiques innovantes.

Cette expérience pédagogique a laissé la part belle à l’initiative et aux décisions des étudiants. Le principe de l’assemblée, le choix du sujet, les propositions soumises au vote, l’organisation de l’événement, tout a été placé entre leurs mains. L’idée était que l’enseignement universitaire donne confiance aux étudiants dans leurs talents, quels qu’ils soient, et que l’apprentissage devienne ludique et créatif.

Au-delà des objectifs pédagogiques, l’idée était de replacer le débat constitutionnel au centre de la cité : les Belges ne sont pas consultés en matière constitutionnelle. Pourtant, ne serait-il pas utile de leur permettre de se réapproprier ce texte fondateur, de leur donner les outils pour le discuter et de leur laisser la parole ?

Enfin, les jeunes ont pu effectivement exercer leur citoyenneté. En 1830, une poignée de Congressistes ont voté la monarchie. En donnant l’occasion aux étudiants de revenir sur ce choix en 2015, cela a pu ancrer les étudiant(e)s dans la cité en leur faisant jouer un rôle-moteur dans les débats qui animent celle-ci. Cette initiative a donc permis de rappeler que l’enseignement universitaire ne forme pas seulement les étudiants à une discipline. Ils les aident à se construire en tant qu’acteurs de la société de demain.

Parmi les différentes propositions monarchiques et républicaines inspirées de pays étrangers comme la France, la Suisse ou encore les Etats-Unis, c’est le statu quo qui a remporté le plus de voix (55 contre 37). Un statu quo qui, dans la réalité, ne pourrait pas être adopté faute d’avoir obtenu la majorité des deux tiers…