La septième après-midi annuelle de Réflexions croisées de Droit romain se tiendra à Mons, site de Warocqué, salle académique, mardi 22 octobre 2019 de 14 à 17 h.

La femme romaine, par un biais de la tradition et de l’enseignement, paraît avoir été confinée dans un rôle subordonné en raison d’un statut juridique qui lui aurait ôté toute autonomie.

C’est toutefois méconnaître les données de l’historiographie qui nous montrent combien les mœurs ont précédé leur empreinte directe en droit : en réalité les normes juridiques ont pris acte de l’évolution plutôt qu’elles n’en ont été l’impulsion. En une lenteur dont se souviennent ceux qui ont encore connu le vingtième siècle et dont il convient d’informer nos étudiants qui l’ont moins ou pas connu : le droit civil belge n’a renoué avec le terme de l’évolution du droit romain qu’à l’issue notamment de la réforme des régimes matrimoniaux en 1976, de la dépénalisation de l’adultère en deux étapes (1974 et 1987) ou de la réforme du divorce en 2007.

En une parité que le thème commande, trois oratrices et trois orateurs esquisseront des portraits de Romaines mémorables qui, à différentes époques, ont été ou se sont exonérées de la prétendue incapacité d’agir dont une certaine tradition avait affublé la moitié des citoyens romains.