Mieux comprendre et prévenir les comportements d’abuseurs sexuels sévissant sur le Net
Les résultats d’un programme européen, financé par la Commission européenne et portant sur le processus de « grooming » en ligne et de sélection de victimes mineures, ont été dévoilés ce vendredi 22 septembre 2011 à l’Université de Mons par le Professeur Thierry Pham, chef du service de psychologie légale de la Faculté de Psychologie des Sciences de l’Education. L’UMONS est la seule université belge à prendre part à ce programme qui regroupe des chercheurs norvégiens, anglais et italiens.
Pour rappel, on parle de « grooming » lorsqu’un adulte entre en contact avec un mineur afin de le manipuler dans l’optique de lui faire commettre des actes à caractère sexuel. Le « grooming » est un phénomène suscitant un intérêt grandissant. L’utilisation massive d’Internet entraîne parfois certains abus. Or, les jeunes sont initiés à cet usage dès leur plus jeune âge, notamment au niveau de l’accès aux différents réseaux sociaux.
Les chercheurs ont exploré les processus par lesquels des abuseurs sexuels sélectionnent et « groome » les enfants et adolescents via Internet ou d’autres technologies de communication (téléphone mobile, jeux vidéo) afin d’abuser sexuellement de ceux-ci. Ils sont désormais en mesure d’établir des types de relations auteur-victime et de proposer des techniques de prévention pour les enfants mais aussi pour les éducateurs, enseignants, psychologues, travailleurs sociaux, soignants, centres PMS…
Le projet tend à montrer :
Que contrairement à d’autres pays comme la Norvège ou le Royaume-Unis, il n’existe pas de législation spécifique dans ce domaine en Belgique.
Que les interviews d’auteurs dégagent actuellement trois types de relations « groomer »-victime :
1. Le groomer ayant des perturbations d’attachement
2. Le groomer qui s’ajuste efficacement
3. Le groomer « hyper-sexué »
Enfin, des « Focus Group » de jeunes âgés de 11 à 16 ans ont également été mis sur pied afin d’examiner leurs connaissances du phénomène.
Trois types de victimes sont proposés :
1. Les « vulnérables »
2. Celles à « prise de risque »
3. Les « résilientes »
Plus d’infos ?
Université de Mons/Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education (FPSE)
Service de Psychologie Légale
N°18, place du Parc, 7000 Mons
Tel. 0032-65-37.31.49 ou thierry.pham@umons.ac.be