SocCER prend en compte l’inclusion sociale dans les communautés d’énergies renouvelables
Depuis janvier 2021, le service des Sciences de la Famille de la Faculté de Psychologie et des Sciences de l’Education (UMONS) est impliqué au sein du projet SocCER (pour « Socio économies des Communautés d’Énergies renouvelables »).
Financé par la Région wallonne, ce dispositif vise à favoriser la mise en place de CER (communautés d’énergies renouvelables) dans trois sites d’ampleur différente : Verviers (24 citoyens impliqués), Ans (600 locataires d’une cité) et Chapelle-lez-Herlaimont (les14.900 habitants de la commune). 7 autres partenaires (ORES , UCL,ouvain APERe, TWEED, CRM group, Eliosys et la Société de Logement du Plateau) y collaborent également.
Les communautés d’énergies renouvelables consistent en un rassemblement de citoyens autour d’une source de production d’énergie verte (dans le cas de SocCER, il s’agit de panneaux photovoltaïques) et permettent l’échange de cette production entre ces derniers.
La particularité de SocCER est de présenter une dimension d’inclusion qui cible un public rarement touché par les questions d’énergies renouvelables : celui des personnes en situation de précarité énergétique.
« C’est là notre apport singulier au projet, en tant que labo sciences humaines, précise le Prof. Willy Lahaye, chef du Service de Sciences de la Famille. Notre rôle est d’intégrer la perspective inclusion sociale dans les dispositifs techniques prévus, montrant que les objectifs technologiques de développement durable ne sont pertinents que dans la mesure où les populations les plus précarisées y sont associées. SocCER est un projet Living Lab. Il y en a 2 qui ont été retenus en Wallonie et l’UMONS en a donc décroché un. C’est une première d’autant que ces Living lab sont retenus pour leur expertise technologique alors que nous sommes un labo de sciences humaines ».
La part de l’investissement de la Région wallonne allouée à l’UMONS dans SocCER est en outre la plus importante parmi les huit partenaires impliqués : le service des Sciences de la Famille reçoit un peu plus de 300.000 euros pour mener à bien ses recherches sur une enveloppe globale allouée de 1,265 million d’euros.
La fonction de l’UMONS consiste à penser le dispositif pour favoriser la prise de contact et la façon de faciliter l’appropriation du projet aux habitants, notamment à l’aide des partenaires locaux au sein des 3 sites concernés.
L’UMONS a pour finalité d’évaluer la participation des habitants dans un processus tel que la construction de CER. Ce travail pourra dès lors apporter des pistes de réponse aux manières dont l’inclusion sociale peut être travaillée au mieux dans les contextes de construction de communauté d’énergies renouvelables.
Mais SocCER possède également un volet « mobilité » au sein duquel le labo de la FPSE travaille également sur les questions de mobilité partagée (ou car sharing) au moyen d’un véhicule électrique mis à disposition pour ceux qui ne disposent pas de moyen de locomotion pour accomplir les déplacements occasionnels des habitants. Cela afin de favoriser la mobilité douce et l’usage des transports en commun.
En cela, SocCER est donc un projet au sein duquel seront expérimentés des principes d’inclusion sociale, mais également de nouvelles solutions de consommation d’énergie permettant ainsi d’accroître l’intégration des populations vulnérables à la transition énergétique.
« Les solutions relevées par nos enquêtes et expérimentations permettront l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques à destination de tout organisme, ou individu, souhaitant mettre en place un projet similaire », souligne encore le Prof. Lahaye.
Plus d’infos ? willy.lahaye@umons.ac.be