Les Reines des Temps Jadis
A droite : Cirseï, Reine des Sept Couronnes, Westeros (Game of Thrones)
Les Reines franques des époques mérovingienne (V-VIIIèmes siècles) et carolingienne (VIII-Xèmes siècles) semblent avoir inspiré la série Game of Thrones. Souvent, elles sont issues de tribus étrangères dont les Francs veulent s’assurer l’alliance. Toujours, elles se retrouvent au centre d’appétits et de conflits créés par la règle successorale franque de partage équitable du pouvoir entre les fils. Mais quand la minorité de leur(s) fils leur en laisse l’occasion, elles assument la régence avec détermination et talent. Et quand il s’agit de défendre leur pouvoir, elles peuvent (aussi) se transformer en tigresse. En ce début de christianisation, la diversité et l’extravagance de ces destins féminins dessinent en clair-obscur combien la religion va, par la suite, normer le statut des femmes. De la pieuse Clotilde à la sulfureuse Frédégonde, accusée d’assassinat. De la chute brutale de Brunehaut, deux fois reine puis torturée et exécutée, à l’ascension fulgurante de Bathilde, ancienne esclave devenue reine. Les Reines des temps jadis n’ont rien à envier à Cirsei …
« Dès l’école primaire, nous avons entendu parler de la dynastie mérovingienne. Ces barbares dont la chevelure opulente était le symbole de leur appartenance à une famille royale, peuple violent qui, du 5 au 8e siècle a dominé nos régions. En 481, Clovis monte sur le trône et dirige un vaste territoire s’étendant de la France, à l’Espagne en passant par l’actuelle Belgique. Mais avons-nous déjà entendu parler de son épouse Clotilde ? »
Lise Dupont
« La reine Brunehaut est décrite généralement comme une souveraine intransigeante, entraînée dans des batailles féroces durant son règne, elle fut d’ailleurs fortement la cible de haine et d’antipathie. Elle eut surtout une vie difficile avec une fin tragique. »
Eloïse Prevost
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« Brunehaut, doublement bouleversée par la mort de son mari puis de ses fils, exerça un pouvoir bien plus grand que les reines mérovingiennes habituelles. »
Maxime Bolland
« Frédégonde évolue donc dans une période conflictuelle et sur un territoire morcelé. Son nom et ses actes sont gravés dans l’Histoire franque, notamment par l’influence et l’ambition de sa personne, ainsi que par le statut de reine qu’elle acquiert aux périls de sa réputation. (…) La lecture attentive de mon travail vous permettra de découvrir cette « Reine de sang » dont l’histoire est le berceau d’une société fascinante qu’est la société mérovingienne qui vous dévoile ses secrets… »
Eléa Durieu
« Bathilde, esclave, a été vendue au maire du palais Erchinoald et est devenue l’épouse du roi Clovis II en 650. »
Enola Ruffaut
« Les femmes qui ont marqué notre histoire ont pour la majorité des cas été remarquables pour leur indocilité ou leur courage. (…) Mais on parle peu des femmes de l’ombre, de celles qui ont modelé le monde tel que nous le concevons aujourd’hui. On connaît notamment mieux Néron pour sa folie qu’Agrippine pour son habilité en politique qui a permis à son fils de prendre le pouvoir. Je vous présente aujourd’hui Bertrade de Laon, la femme et la mère d’empereurs, qui tenta par tous les moyens de préserver la paix en Europe. Une femme raisonnée et raisonnable, habile en politique et soucieuse du bien-être de son royaume. »
Emilie Franeau
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« Comment cette femme a pu, à ce point marquer les esprits dans un contexte où ce sont plutôt les noms des grands rois et leurs exploits qui ont traversé les siècles ? De plus, quel a été son apport au niveau institutionnel ? »
Laureen Perrot