Une équipe de l’UMONS étudie le comportement des pédophiles sur Internet

Comprendre et prévenir les comportements d’abuseurs sexuels qui sévissent sur la toile

L’UMONS mène actuellement une recherche portant sur le processus de « grooming » en ligne et de sélection de victimes mineures. Cette recherche se situe dans le cadre d’un vaste programme européen baptisé « Safer Internet ».

On parle de « grooming » lorsque des abuseurs sexuels utilisent sur Internet des salons de chat pour « préparer » des enfants à l’abus en prétendant être eux-mêmes des adolescents.

Le programme, financé par la Commission européenne (Safer Internet Plus), s’inscrit dans un partenariat entre le « National Center for Social Research » et cinq universités européennes situées en Angleterre, en Norvège, en Italie et en Belgique. L’Université de Mons (UMONS), via son service de psychologie légale/clinique (Promoteur Prof. Thierry Pham), est la seule université belge participante.

Les chercheurs explorent les processus par lesquels des abuseurs sexuels sélectionnent et « groome » les enfants et adolescents via Internet ou d’autres technologies de communication (téléphone mobile, jeux vidéo) afin d’abuser sexuellement de ceux-ci.

Elle proposera à terme des techniques de prévention pour les enfants, les parents, les éducateurs, la police criminelle.

D’ores et déjà, les résultats relatifs à la première étape du projet (comportant un recensement des législations européennes quant au grooming) mettent en évidence qu’il n’existe pas à ce jour en Belgique :

• de législation spécifique aux comportements des « groomers » (contrairement à d’autres pays comme le Royaume-Uni).
• de connaissance scientifique clinique et comportementale de ces auteurs
• de prise en charge thérapeutique spécialisée répondant aux caractéristiques spécifiques de ces « groomers »

Ce projet d’une durée de 30 mois a débuté fin 2009. Le premier volet, comportant un recensement des législations européennes quant au grooming, est clos. La deuxième étape, consistant à réaliser et à compiler les interviews de policiers confrontés à ce type de profils déviants, est elle aussi bouclée. A l’UMONS, une chercheuse psychologue a pu rencontrer et interroger des policiers afin de mettre en évidence d’éventuelles techniques d’approche communes afin de dégager des techniques de prévention qui pourront, à terme, être utilisées par les personnes en contact avec des mineurs (éducateurs, enseignants, psychologues, travailleurs sociaux, soignants, centres PMS…).

Plus d’infos auprès du Professeur Thierry Pham via thierry.pham@umons.ac.be